La BPCO, cette maladie méconnue qui fait plus de victimes que les accidents de la route

Publié le 21 novembre 2018 à 15h04, mis à jour le 21 novembre 2022 à 17h02

Source : Sujet TF1 Info

La BPCO, ou bronchopneumopathie chronique obstructive, touche 3 millions de Français.
Mais selon les autorités sanitaires, les deux tiers ne s'en savent pas atteints.
On vous en dit plus sur cette maladie chronique et ses symptômes.

La BPCO, dont la journée mondiale se tient ce lundi 21 novembre, tue chaque année douze fois plus que les accidents de la route. Pourtant, cette maladie pulmonaire reste mal connue du public, mais aussi du personnel soignant. Toux, expectorations, essoufflement excessif… Les symptômes de la bronchopneumopathie chronique obstructive, bien que handicapants au quotidien, se manifestent de façon insidieuse.

La maladie, qui obstrue peu à peu les voies respiratoires, évolue lentement, sans forcément alerter celui qui en souffre. Ainsi, deux tiers des quelque 3 millions de Français atteints par cette maladie ne seraient pas diagnostiqués selon la Haute autorité de santé. En 2016, elle a été à l'origine de 120.000 hospitalisations et de 16.000 décès à travers l’Hexagone.

Quelles sont les personnes concernées ?

La BPCO est causée, dans 80% des cas, par le tabagisme. Le tabagisme passif, la consommation de cannabis, des antécédents d’infections pulmonaires pendant l’enfance, mais aussi une surexposition à des polluants et poussières dans le cadre professionnel et domestique, peuvent aussi être des terrains favorable. La majeure partie du temps, les premiers symptômes apparaissent après 40 ans.

Quels sont les signes d’alerte ?

La détection précoce de la BPCO est un enjeu majeur pour éviter la détérioration irréversible des voies respiratoires. Certains symptômes, comme une toux persistante accompagnée d’une expectoration dès les premières lueurs du matin, doivent vous alerter. Il est recommandé d’en parler à son médecin. Dans un second temps, un essoufflement à l’effort d’abord, puis au repos peut s’installer, rendant certaines activités quotidiennes de plus en plus difficiles à réaliser.

Des pics d'aggravation de la toux, de l’expectoration et de l'essoufflement se produisent parfois, pouvant conduire jusqu'à une hospitalisation.

Comment diagnostiquer la maladie ?

A la maison, vous pouvez déjà évaluer la probabilité de BPCO grâce à un questionnaire publié sur le site de l’Assurance Maladie. Votre médecin pourra ensuite dresser un diagnostic plus précis et évaluer la gravité de la maladie pulmonaire. Il existe 4 stades : 

-Stade 0 : essoufflement pour des efforts soutenus (2 étages) 

-Stade 1 : essoufflement lors de la marche rapide ou en pente 

-Stade 2 : essoufflement à la marche sur terrain plat 

-Stade 3 : essoufflement obligeant à s’arrêter pour reprendre son souffle après quelques minutes ou une centaine de mètres sur terrain plat 

-Stade 4 : essoufflement au moindre effort

Le spiromètre, un appareil qui mesure le temps à expirer l’air des poumons, aidera à dresser un diagnostic formel et à évaluer précisément le stade la maladie.  

Est-ce que c’est réversible ?

Comme toute maladie chronique, la BPCO ne peut être guérie. Sa prise en charge peut cependant ralentir son évolution et parfois même inverser certains symptômes. Arrêter de fumer, à n’importe quel stade de la maladie, permet d'autre part de stabiliser la fonction pulmonaire. 


La rédaction de TF1info

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