L'étude santé du jour : l'activité physique, moyen de prévention de la dépression

Publié le 17 octobre 2014 à 16h14
L'étude santé du jour : l'activité physique, moyen de prévention de la dépression

PSYCHIATRIE – Le sport est bon pour la santé... mentale. C'est ce que souligne une étude d'envergure, menée sur 11.000 personnes pendant près de 30 ans. Explications.

Un esprit sain dans un corps sain. Une nouvelle étude, publiée dans la revue JAMA Psychiatrie, vient de confirmer le proverbe. Menée sur 11.000 personnes de leurs 23 à leurs 50 ans, elle révèle que, plus vous faites de l'exercice, moins vous développerez de symptômes dépressifs. Ainsi, augmenter son activité physique quel que soit son âge diminue de 19% le risque dépressif.

"Des données fiables et qui correspondent à une réalité sur le terrain", affirme à metronews le professeur Antoine Pelissolo, président de l'Association française des troubles anxieux et de dépression (Aftad). D'autant que, en plus de cet aspect préventif, faire un peu d'exercice peut aussi améliorer l'état dépressif.

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Footing intégré à la thérapie

Le professeur souligne que l'activité physique "n'est pas un traitement en soi, mais c'est un complément qui peut être intégré dans le parcours thérapeutique". Refaire de l'exercice fait ainsi partie des étapes des thérapies comportementales et cognitives (TCC). "Si le patient a remarqué qu'il se sent mieux après un footing, encourageons-le."

À une nuance près. Le psychiatre Dan Véléa rappelle à metronews que la pratique excessive d'un sport peut engendrer un état dépressif, notamment parce qu'elle provoque un contexte d'accidentologie : "Les blessures qui s'accumulent font voler en éclat les croyances autour du sport bien-être." Autre éventualité : "Un ancien état dépressif remonte parce que les gens ne parviennent pas au niveau de performance souhaité et en sont frustrés."

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Sports d'endurance

La reprise de l'activité physique doit donc être graduée. Mieux vaut ainsi se tourner vers les sports d'endurance, "quelque chose qui ne fait pas mal", précise le professeur Pelissolo, plutôt que des sports intensifs. "Ce ne doit pas être une corvée."

Et au lieu d'être adepte de la méthode Coué et de vous flageller en cas d'échec, adoptez un raisonnement de "renforcement positif", insiste-t-il. "Il faut se féliciter d'avoir franchi une petite étape qui n'a l'air de rien pour les autres, même s'il s'agit seulement de sortir un quart d'heure pour faire le tour du quartier ou de courir cinq minutes. Chaque petit pas est une victoire."

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La rédaction de TF1info

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