L'étude santé du jour : pourquoi les chansons entêtantes sont un calvaire (ou un plaisir !)

Publié le 28 juillet 2015 à 12h40
L'étude santé du jour : pourquoi les chansons entêtantes sont un calvaire (ou un plaisir !)

VERS D'OREILLE - Qui n'a jamais passé une journée sans se repasser en boucle la même chanson dans la tête ? Des chercheurs se sont penchés sur la question pour tenter d'expliquer le phénomène.

"C'est une maison bleue. Adossée à la colline. On y vient à pied..." Cette chanson va maintenant vous trotter dans la tête tout au long de la journée. Un plaisir ou un calvaire ? Et bien, ça dépend pour qui ! Le vers d'oreille , c'est ainsi qu'on surnomme ce phénomène. Chez les scientifiques, on parlera davantage d'"imagerie musicale involontaire (INMI). Un terme pompeux pour définir ces pensées intrusives, voire obsessionnelles, dont on ignore encore précisément le mécanisme cérébral. Une équipe de chercheurs britanniques et canadiens s'est penchée sur la question. Les conclusions de leurs travaux, publiées dans le revue Consciousness and Cognition , montrent que la perception de ces démangeaisons musicales dépend de la structure de notre cerveau.

Méthodologie : mesurer l'épaisseur du cortex et le volume de matière grise
Les scientifiques ont demandé à 44 volontaires, âgés de 25 à 70 ans, de répondre à un questionnaire concernant la fréquence des INMI dans leur quotidien. Ils ont ensuite soumis les participants à une IRM cérébrale. Objectif : mesurer l'épaisseur du cortex et le volume de matière grise dans leur cerveau. Aucun d'entre eux ne souffraient de lésion neurologique, de perte auditive ou n'était musicien professionnel.

Ce que l'étude a montré : plaisir ou calvaire ? Tout se passe dans le cerveau
A partir des résultats des IRM, les scientifiques ont pu observer des différences dans la structure du cerveau entre les individus qui vivent mal le fait d'avoir des INMI et ceux pour qui elles sont un plaisir. En cause ? "Les circuits cérébraux utilisés dans la perception, les émotions, la mémoire et les pensées spontanée". Autrement dit, ce serait la structure même du cerveau qui influence la fréquence de ces démangeaisons musicales.

Ceux pour qui les INMI sont un calvaire avaient davantage de matière grise que les autres dans le lobe temporal droit, l'une des zones du cerveau liée à l'audition et à la mémorisation d'une situation. En outre, ils ont aussi remarqué des variations de volume de matière grise dans la partie du cerveau appelé gyrus parahippocamique (qui joue un rôle dans la mémorisation) chez les volontaires qui trouvent dans les INMI une aide pour se concentrer lorsqu'il réalise une tâche précise.

Ce que cela va changer : à vrai dire, pas grand chose...
Conclusion, nous ne sommes pas tous égaux face aux intrusions musicales. La faute... à notre cerveau ! Mais il existerait une astuce pour s'en débarrasser rapidement, comme le rapporte Sciences et Avenir citant une étude de l'Université de Reading en Grande-Bretagne. À en croire ces scientifiques, il suffit de mâcher un chewing-gum !

Pour tester cette technique, voici une sélection des dix chansons les plus entêtantes.

EN SAVOIR + >> 10 morceaux que vous allez reconnaitre dès les premières notes
 


Matthieu DELACHARLERY

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