L'étude santé du jour : si vous ne tenez pas l'alcool, c'est peut-être génétique

Publié le 19 novembre 2015 à 12h48
L'étude santé du jour : si vous ne tenez pas l'alcool, c'est peut-être génétique

GENETIQUE – Nous ne sommes pas tous égaux devant l'alcool et il semblerait que ceux qui dérapent après quelques verres aient des prédispositions génétique pour agir de la sorte.

L'alcool est toujours à consommer avec modération. Nous savons déjà depuis longtemps que son absorption doit toujours rester sous contrôle et qu'il ne faut surtout pas en abuser. Mais si vous avez forcé sur la dose (vous ou  un ami), sachez que les conséquences sur le comportement sont loin d'être les mêmes pour tout le monde.

En effet, selon une étude menée par l'Université d'Helsinki, publiée dans la revue Translational Psychiatry , les mauvais choix que peuvent faire certains sous l'influence de l'alcool seraient le reflet d'une prédisposition génétique qui influerait les récepteurs de sérotonine B2. Explications.

► Méthodologie : entretiens et tests psychologiques
Pour confirmer leur théorie les chercheurs ont ainsi observé 775 adultes finlandais et les ont soumis à des tests de personnalité. Ils les ont également interrogés sur leurs habitudes et leurs modes de vie afin de comprendre leurs comportements notamment lors d'épisode d'ingestion d'alcool.

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► Ce que l'étude a montré : la sérotonine B2 en cause ?
Les chercheurs ont ainsi pu observer qu'une mutation génétique, qu'ils ont baptisée  HTR2B Q20, était responsable de l'inhibition d'un récepteur de la sérotonine B2. Ainsi, les personnes qui étaient sujettes à des comportements à risques après avoir ingéré de l'alcool (bagarre, rapports sexuels non protégés, conduite en état d'ivresse) présentaient pour la plupart cette anomalie génétique.

► Ce qu'il faut en conclure : une piste qu'il convient d'explorer plus précisément
D'autres études ont tenté par le passé d'établir un lien entre sérotonine et comportement violents ainsi que son rôle dans la gestion de la colère par le cerveau. En ce qui concerne plus précisément les attitudes de tout un chacun après avoir bu, si la piste de la sérotonine est intéressante il est trop tôt pour en tirer des conclusions automatiques. Ainsi, cette mutation génétique n’a pour le moment été observée que sur des sujets finlandais et les chercheurs déclarent qu'elle est totalement absente chez les Espagnols ou les Britanniques, ce qui pourrait en faire un mécanisme biologique exclusivement finlandais. Quand la science cherche des réponses, il n'est pas rare qu'elle trouve d'autres questions. 

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La rédaction de TF1info

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