L'étude santé du jour : une carence en vitamine C liée aux risques d'AVC ?

Publié le 20 février 2014 à 13h57
L'étude santé du jour : une carence en vitamine C liée aux risques d'AVC ?

CERVEAU - L'accident vasculaire cérébral (AVC) est l'une des plus grandes causes de mortalité dans le monde, d'où les nombreuses recherches pour tenter de mieux cerner cette pathologie neurologique. Selon une dernière étude française, la vitamine C pourrait avoir une interaction, mais limitée. Explications.

Une étude française présentée en avril prochain au congrès annuel de l'association américaine de neurologie et révélée par le Figaro , mercredi, montre que près de 60 % des cas d'hémorragie cérébrale (ou AVC hémorragique) étudiés présentaient un déficit plus ou moins important en vitamine C. Le Dr Stéphane Vannier et ses collègues du CHU de Rennes se sont concentrés sur les cas d'AVC hémorragique, qui représentent en moyenne 20 % des accidents cérébraux. En quoi nous éclaire cette étude et comment remédier aux AVC ?


Un AVC, c'est quoi ?

Un accident vasculaire cérébral (AVC) survient quand une partie du cerveau est brutalement privée de sang. L'oxygénation du cerveau n'est alors plus assurée et les cellules de la zone touchée commencent à mourir. La gravité d'un AVC dépendra de sa localisation et de son étendue, mais il entraîne, dans la moitié des cas, des séquelles dont la gravité est corrélée à la rapidité de la prise en charge. Après un premier AVC, on estime le risque de récidive entre 30 et 43 % dans les cinq années qui suivent.

Il existe deux types d'AVC : ischémique et hémorragique. Le premier est le plus fréquent, puisqu'il survient dans 80 % des cas en moyenne. Il est principalement provoqué par un caillot de sang, suite à l'accumulation de cholestérol sur les parois des artères à destination du cerveau. Le deuxième est plus rare : l'AVC hémorragique est provoqué par une rupture d'une artère du cerveau, due principalement à une tension artérielle élevée.


Qui est concerné ?

En France, selon l'Institut national de veille sanitaire (InVS), "les décès de cause cérébro-vasculaire représentent la première cause de décès pour les femmes et la troisième pour les hommes". 150.000 personnes en seraient victimes en France chaque année, dont plus de 60.000 décès dans les 6 mois qui suivent. Le risque va crescendo pour les femmes après 60 ans et pour les hommes après 50 ans.

Il est encore accru en cas d'antécédents familiaux, de diabète, de fibrillation auriculaire (arythmie cardiaque), d'hypertension artérielle, de tabagisme, de cholestérol élevé, de surpoids ou de consommation d'alcool supérieure à trois verres par jour. Hormis les antécédents familiaux, autant de facteurs aggravants qui ne sont pas irrémédiables et contre lesquels on peut lutter, rappelle l'assurance maladie sur son site .
 

Que nous dit cette nouvelle étude française ?
Présentée le 30 avril prochain au congrès annuel de l'association américaine de neurologie, l'étude des chercheurs français du CHU de Rennes montre également qu'une carence en vitamine C augmente les risques d'AVC hémorragique. En revanche, contrairement à l'étude de 2008, elle ne prend pas en compte les cas d'AVC ischémique, les plus fréquents. Mais dans les deux cas, il semble que les patients observés qui avaient un faible taux de vitamine C et présentaient même une carence pour certains étaient plus sujets aux AVC.

Cela signifie-t-il pour autant que la vitamine C pourrait être un remède efficace contre les AVC ? D'après les résultats de l'étude, rien n'est moins sûr. Après avoir fourni une dose de vitamine C aux personnes qui ne présentaient pas de carence à l'origine, on constate en effet qu'il n'y a eu aucune réduction des risques d'AVC. Reste à tester une supplémentation de vitamine C aux personnes carencées afin de constater si, oui ou non, cette vitamine pourrait représenter un espoir à l'avenir.


La rédaction de TF1info

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