L’étude santé du jour : une petite dose de jeux vidéos n’est pas forcément mauvaise pour les enfants

Publié le 5 août 2014 à 17h35
L’étude santé du jour : une petite dose de jeux vidéos n’est pas forcément mauvaise pour les enfants

SANTE - Les jeux vidéos ont peu d’influence sur le comportement social et l’agressivité des enfants, selon une étude. Une pratique modérée est même corrélée avec un bien être et une sociabilité supérieure par rapport aux enfants qui n’y jouent jamais.

Parents, si vous n’arrivez pas à éloigner vos enfants des jeux vidéos, ou du moins pas jusqu’à les en priver totalement, déculpabilisez-vous (un peu). Une petite dose de console ne leur ferait pas tant de mal que cela. Du moins rien n’indique qu’un peu de jeux vidéos entraîne une agressivité ou ait d’effets négatifs sur leurs relations avec les autres enfants.

Selon une étude de l’université d’Oxford , une consommation modérée pourrait même être bénéfique pour eux : ceux qui y jouent moins d’une heure par jour apparaissent comme “plus heureux, plus sociables et moins hyperactifs” que ceux qui n’en font pas du tout, ou que ceux qui y jouent plus de trois heures par jour.

Corrélation n’est pas causalité

Attention cependant à ne pas surestimer l’influence du jeu vidéo, lorsqu’il est pratiqué à petite dose, sur le comportement des enfants. Les effets des jeux vidéos sont en effet bien moins importants pour expliquer le comportement des enfants que d’autres facteurs tels que la structure familiale, l’école ou les moyens financiers de ses parents. “Les peurs et les espoirs qui entourent les jeux vidéos paraissent tout autant exagérés”, souligne l’étude.

“Pour les enfants qui jouent beaucoup aux jeux vidéos, leur forte implication dans ce loisir a peu de lien avec les problèmes de l’enfant dans le monde réel” : souligne Andrew Przybylski, l’auteur de l’étude. Une corrélation n’est pas un lien de cause à effet, si l’on résume.

Ethos

Tout aussi bien, on pourrait supposer que si les enfants qui ne jouent pas aux jeux vidéos sont moins sociables que ceux qui y jouent un peu, c’est parce que les parents qui interdisent totalement les jeux vidéos sont peut-être un peu plus stricts et moins sociables eux-mêmes… Et ceux qui les autorisent à petite dose sont peut-être les parents les mieux adaptés socialement, capables de transmettre cet “ethos” à leurs enfants.

“Les effets infimes que nous avons observés et qui étaient associés à une petite dose de jeux vidéos journalière ne suffisent pas à conclure que les jeux vidéos peuvent à eux seuls aider l’enfant à se développer”, ajoute l’auteur de l’étude.


La rédaction de TF1info

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