L’étude santé du jour : vivre près de la mer rend plus heureux

par Julie BERNICHAN
Publié le 9 mai 2016 à 15h25
L’étude santé du jour : vivre près de la mer rend plus heureux

EVASION – Vous hésitez entre une vue sur la mer ou sur la forêt ? Une étude révèle que ceux qui vivent dans un logement avec vue sur le grand bleu se portent mieux. Explications.

Nombreux sont les citadins qui disent adieux aux grandes villes pour s’installer à la campagne. Leur exode a un but : améliorer leur qualité de vie. Et pour cause, l’environnement impacte aussi le moral.

Mais tous les espaces ne se valent pas, affirment les chercheurs de l’université de Canterbury (Nouvelle-Zélande) et du Michigan State (Etats-Unis). Selon leurs travaux , publiés dans la revue Health & Place, les personnes qui bénéficient d’une vue sur un espace bleu (mer, océan…) sont les plus heureux. Cette étude est la première à montrer le lien entre la vue sur une étendue d’eau et un bien-être psychologique.

Méthodologie : un sondage sur 450 personnes
Pour arriver à ce constat, les scientifiques ont sondé 450 adultes néo-zélandais, résidant à Wellington. Ils les ont notamment interrogés sur leurs lieux d’habitation, sans omettre de leur demander s’ils avaient une visibilité sur un espace bleu (Mer de Tasmanie, Océan Pacifique) ou vert (forêts, parc des alentours). Les auteurs des travaux ont également pris en compte d’autres facteurs comme le niveau de vie des participants, leur âge et leur sexe.

Ce que l’étude a démontré: un espace bleu pour un moindre risque de dépression
Résultats: la vue sur un espace maritime est associée à un moindre risque de mal-être. Cependant, les scientifiques ne sont pas arrivés au même verdict concernant les espaces verts. Une différence qui pourrait s’expliquer par l’état naturel de l’espace. En effet, toutes les zones bleues des alentours de Wellington sont naturelles alors que certains lieux verts sont artificiels (parcs, terrains de sport…). "Peut-être qu’en ne prenant en compte que les forêts naturelles, nous serions arrivés à un résultat différent", explique Amber L.Pearson, auteure de l’étude.

Ce qu’il faut en conclure : des idées pour réaménager le territoire
Pour lever cette dernière interrogation, des recherches complémentaires sont nécessaires. Egalement, les scientifiques aimeraient savoir si les lacs ou les fleuves produisent les mêmes effets sur le cerveau.

Si les résultats s’avèrent concluants, cela pourrait donner des idées aux politiques pour revoir l’aménagement des zones densément peuplées. Une sorte de thalasso thérapie en un coup d’œil.

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Julie BERNICHAN

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