CRISE SANITAIRE - Mardi 12 mai, la direction générale de la Santé annonce avoir recensé 125 cas de cette maladie inflammatoire en France depuis plusieurs semaines. Des pays comme l'Angleterre s'inquiètent d'un lien entre cette maladie et le Covid-19, alors que plusieurs cas sont apparus en Europe depuis le début de l'épidémie.
La maladie de Kawasaki est sous étroite surveillance. 125 cas ont été identifiés "depuis plusieurs semaines" en France, a-t-on appris ce mardi par la direction générale de la santé (DGS). Cette maladie respiratoire, qui touche essentiellement les jeunes enfants, fait craindre un lien avec le Covid-19, alors qu'une recrudescence de cas a été observée partout en Europe depuis le début de l'épidémie de coronavirus.
Surveillance pédiatrique "depuis plusieurs semaines"
Dans un communiqué, la DGS explique avoir "demandé à Santé publique France de surveiller de façon active la survenue de maladies systémiques atypiques pédiatriques, confirmées ou suspectées d’être en lien avec le COVID-19. Ces tableaux rares, évocateurs de syndrome de Kawasaki ou de myocardites (dysfonction cardiaque, fièvre, troubles digestifs, syndrome inflammatoire persistant) doivent faire l’objet de signalements de la part du médecin généraliste, du pédiatre ou du service hospitalier en charge de l’enfant", ajoute l'organisme sanitaire.
Interrogée par LCI.fr, la DGS a précisé que "la surveillance pédiatrique, notamment dans les semaines après une maladie virale, a été recommandée depuis plusieurs semaines par différents canaux (sociétés pédiatriques), y compris lors des prises de paroles de Jérôme Salomon et du ministre [de la Santé]". Les agences régionales de santé (ARS) ont ainsi identifié 125 cas de la maladie de Kawasaki "ces dernières semaines".
"Cette situation, résulte de l'apparition de cas de pseudo-maladie de Kawasaki dans tous les pays", explique enfin la DGS, "avec une tranche d'âge qui diffère de celle de d'habitude". Olivier Véran, le ministre de la Santé, avait admis "une certaine inquiétude" à ce sujet au micro de Franceinfo le 29 avril dernier.
"Je prends cela très au sérieux, nous n'avons absolument pas d'explication à ce stade. Est-ce qu'il s'agit d'une réaction inflammatoire qui vient déclencher une maladie préexistante chez des enfants atteints par ce virus ou une autre maladie infectieuse ? Il y a beaucoup de questions", avait-il déclaré, alors "qu'aucun enfant" n'était "mort de ces complications" selon lui.