Médicaments non utilisés : pourquoi il faut les rapporter à votre pharmacien

Johanna Amselem
Publié le 15 avril 2016 à 17h32
Médicaments non utilisés : pourquoi il faut les rapporter à votre pharmacien

RECYCLAGE - La collecte des médicaments non utilisés progresse. La moyenne nationale correspond à 185 grammes par habitant. Que fait votre pharmacien de vos médicaments ? Metronews vous dit tout sur ce recyclage indispensable.

Rapporter ses médicaments non utilisés (MNU) à son pharmacien, les Français commencent à prendre le réflexe. Pour preuve, une enquête menée par Cyclamed rapporte que 80% des Français déclarent déposer leurs MNU chez leur pharmacien. Ils sont même ¾ à le faire systématiquement. Ceux qui rapportent leurs médicaments sont surtout des femmes (79%) et vivants dans des communes rurales (82%).

Selon  Cyclamed , ce réflexe intervient surtout lors d’un événement précis : décès d’un proche ou nettoyage de son armoire à pharmacie par exemple. Aujourd’hui, toutes les officines ont l’obligation de reprendre les médicaments, périmés ou non, rapportés dans les emballages.

► Quels produits rapporter ?
Pommades, crèmes, gels, comprimés, poudre, boîtes, ampoules, suppositoires, ovules, patchs et aérosols, les médicaments non utilisés peuvent être rapportés directement à la pharmacie. Le pharmacien se charge ensuite de les trier.

► Quels produits sont exclus de cette collecte ?
Il n’est pas possible de rapporter à son pharmacien : des aiguilles et seringues usagées ou non, les cosmétiques ou produits de parapharmacie, les produits chimiques, les lunettes, les thermomètres, les prothèses, les radiographies, les produits vétérinaires ou encore les boîtes vides. Les aiguilles doivent être placées dans des boîtes à aiguilles sécurisées distribuées gratuitement par de  nombreuses pharmacies .

EN SAVOIR + >>  Médicaments périmés : prenez soin de les trier

► Pourquoi recycler ses médicaments ?
Stockés à son domicile, les médicaments non utilisés représentent un important risque d’accident domestique.
⇒ Pour les enfants qui peuvent les prendre pour des friandises.
⇒ Pour les seniors qui peuvent confondre différents traitements et prendre le mauvais médicament.
⇒ Pour tous, car à la fin d’un traitement de nombreuses personnes gardent leurs médicaments avec l’idée de s’en resservir par la suite sans avis médical. Pourtant, l’automédication n’est pas sans risque. Les médicaments contiennent des substances actives qui peuvent contaminer l'environnement et polluer les eaux souterraines ainsi que les décharges.

EN SAVOIR + >> L es médicaments non utilisés représentent un important risque d’accident domestique

►  Que deviennent les médicaments ?
Les cartons triés des médicaments non utilisés sont ensuite collectés puis acheminés vers une usine d’incinération. Cette étape est réalisée dans des unités de valorisation énergétiques conformes aux normes environnementales. Une incinération qui permet d’éclairer et de chauffer des logements dans le respect de l’environnement.

Depuis janvier 2009, les associations humanitaires ne peuvent plus redistribuer ces médicaments. "Les pouvoirs publics ont suivi les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui préconisaient d’interdire la redistribution humanitaire des médicaments non utilisés du fait notamment de problème logistique (péremption…) et de traçabilité", décrit Cyclamed. La collecte totale annuelle est de 12.108 tonnes.

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