Ondes électromagnétiques : toutes les réponses à vos questions

Publié le 23 janvier 2014 à 15h34
Ondes électromagnétiques : toutes les réponses à vos questions

SANTE - Alors qu'une proposition de loi visant à restreindre les ondes électromagnétiques est actuellement en débat à l'Assemblée, metronews vous dit tout ce qu'il faut savoir sur leurs seuils réglementaires et surtout leur impact sanitaire.

Quelles sont les principales sources d'exposition aux ondes ?
Bluetooth, Wi-Fi, Wimax, téléphonie mobile… Selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) la principale source d'exposition est le téléphone portable et de "très loin". Vient ensuite tous les appareils connectés comme les tablettes, les téléphones sans fil, les interphones pour bébés mais aussi les lampes fluorescentes, les fours à micro-ondes ou les plaques à induction. Outre l'environnement personnel, il y aussi les antennes-relais qui génèrent toutefois une exposition moyenne bien inférieure à celle imputable aux mobiles.

Comment est mesurée l'exposition aux ondes ?
Lorsqu'on a un appareil collé au corps, la mesure se fait en watt par kilo et évalue l'énergie transmise. Cette mesure s'appelle le DAS (débit d'absorption spécifique). Il est obligatoire pour chaque fabricant de portable d'afficher cet indice, qui ne peut excéder 2 W/kg en France, lors de la vente du produit. Pour des appareils à distance, l'exposition se calcule en volt/mètre et décroît fortement avec l'éloignement. Un micro-ondes émet en moyenne un champ de 3V/m à 40 centimètres, une ampoule basse consommation de 15 V/m à 30 cm. Selon l'Agence nationale des fréquences (ANFR), l'exposition via des antennes-relais est inférieure à 2,7 V/M. sur 99 % du territoire et en dessous 0,7 V/M. sur 90 %. Il y a quelques dizaines de points atypiques qui dépassent les 6 V/m.

Quels sont les seuils d'exposition maximale ?
"Les champs électromagnétiques peuvent être considérés selon trois grands domaines de fréquences : les champs statiques, les champs basses fréquences et les radiofréquences, explique l'Anses. Pour les radiofréquences, le débit d’absorption spécifique (DAS), soit la valeur limite d'exposition, est de 0,08 Watts/kg (corps entier), et 2Watts/kg maximum mesuré localement dans la tête ou le tronc. Ces seuils ont été fixés avec l’Union européenne pour protéger de l'effet thermique des ondes, c'est-à-dire l'élévation de la température des tissus.

Comment savoir si je suis beaucoup exposé(e) ?

Depuis le 1er janvier 2014, un propriétaire ou locataire peut obtenir gratuitement une mesure de l’exposition aux ondes électromagnétiques à son domicile. Que ce soient les ondes émises par les antennes-relais, mais aussi les antennes télé ou radio, les téléphones fixes sans fil ou encore le WiFi, il suffit de télécharger un formulaire et d'y indiquer le lieu de la mesure. La demande doit ensuite être validée par une mairie, par l'agence régionale de santé ou par une association agrée. C’est l’Agence nationale des fréquences (ANFR) qui instruit ensuite les demandes et contacte les laboratoires accrédités pour effectuer les mesures. Les résultats sont publiés sur le site www.cartoradio.fr.

Existe-t-il un risque sanitaire ?
Selon L'Institut national de recherche et de sécurité, "quel que soit le type de champ électromagnétique, certaines personnes se plaignent de symptômes non spécifiques tels qu’asthénie physique ou musculaire voire douleurs musculaires, fatigue, pertes de mémoire. Pour ces symptômes, il est difficile d’affirmer le rôle de l’exposition aux champs électromagnétiques". D'autres effets durables sont évoqués comme le cancer, la dépression ou des cas de prématurité, mais aucune étude viable n'a encore pu le prouver. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé les ondes dans la catégorie cancérigène "possible", encore une fois en raison d'études évoquant une "possible" augmentation du risque de tumeur cérébrale pour des utilisateurs intensifs (à partir de 30 minutes quotidiennes).

Quelles sont les recommandations des agences sanitaires ?
L'Anses invite de manière générale à "limiter les expositions de la population", en particulier via les téléphones portables. L'utilisation d'une oreillette est vivement conseillée : elle divise l'exposition au moins par un facteur 10. De même, pensez à éteindre votre téléphone la nuit et à ne pas le laisser trop près."Il est possible, en dernier recours, d’utiliser des vêtements de protection dont il faut, au préalable, valider les capacités d’atténuation des champs", explique l'INRS.


La rédaction de TF1info

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