Pourquoi se jette-t-on sur du chocolat quand on est stressé ? Voici (enfin) la réponse

Publié le 19 janvier 2018 à 19h22
Pourquoi se jette-t-on sur du chocolat quand on est stressé ? Voici (enfin) la réponse
Source : Thinkstock

ÉTUDE - Envie de chocolat ? Inutile de culpabiliser, c'est la faute de nos neurones ! Des scientifiques japonais ont en effet découvert qu'en activant chez des souris des neurones connus pour réagir au stress, leur envie de glucides se trouve multipliée.

Voilà une étude qui pourrait bien faire avancer la recherche pour les personnes souffrant de surpoids. Une équipe de scientifiques de l'Institut national de sciences physiologiques du Japon a en effet découvert que notre propension à nous tourner vers le chocolat et autres plaisirs sucrés quand on est stressé était due à nos neurones. 

Quand les chercheurs ont activé chez des souris des neurones connus pour réagir au stress, leur envie de glucides s'est alors trouvée multipliée. Et il s'est avéré que les rongeurs en question mangeaient trois fois plus de rations sucrées que dans des conditions normales, tout en réduisant de moitié les matières grasses ingérées.

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Trop tôt pour des applications concrètes

"Cette étude, qui doit être publiée dans la revue scientifique américaine Cell Reports, est la première à démontrer le rôle du cerveau dans les préférences pour les glucides ou les graisses", explique Yasuhiko Minokoshi, qui a conduit les recherches.  "Beaucoup de gens qui mangent trop de sucreries quand ils sont stressés ont tendance à penser que c'est de leur faute car ils n'arrivent pas à contrôler leurs pulsions, alors qu'il s'agirait en fait d'une affaire de neurones, a-t-il déclaré.

Le chercheur s'est toutefois montré prudent, soulignant qu'il faudrait du temps avant d'en tirer des applications concrètes. "Une simple suppression des neurones en cause pourrait avoir des effets secondaires", a-t-il averti. En revanche, "si nous parvenons à trouver une molécule particulière dans les neurones et à la cibler pour supprimer une partie de ses activités, cela pourrait permettre de réduire la consommation excessive de glucides". A l'inverse, une activation de cette molécule serait utile aux patients qui consomment trop de graisses.


La rédaction de TF1info

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