Pourra-t-on se déplacer normalement cet été ?

CQ
Publié le 11 avril 2021 à 17h06, mis à jour le 11 avril 2021 à 17h28

Source : TF1 Info

VOYAGES - Touchés par une troisième vague de l’épidémie, les pays européens ne savent pas quand ils pourront rouvrir leurs frontières. Sur LCI, le secrétaire d’État aux Affaires européennes Clément Beaune est resté très prudent sur les règles de déplacements pour l'été.

À quoi va ressembler l’été en France et en Europe ? Alors que les beaux jours vont arriver prochainement mais que l’Hexagone a renoué avec quatre semaines au moins de confinement, la question se pose. Aujourd’hui pour entrer sur le territoire et en sortir, il faut pouvoir attester d’un motif impérieux et produire un test PCR négatif. Ainsi, les voyages depuis et vers la France sont "totalement et strictement déconseillées", selon le ministère des Affaires étrangères, et ce jusqu’à nouvel ordre. Car aucune date de levée des restrictions aux frontières n’est encore fixée, de l’aveu du secrétaire d’État aux affaires européennes, invité de LCI ce dimanche  : "Je ne sais pas vous dire à partir de quand on pourra reprendre les voyages en Europe. J’espère qu’on pourra le faire cet été". 

Selon Clément Beaune, "il faut le moment venu pouvoir réaccueillir des gens mais on ne le fera pas si cela met en risque notre situation sanitaire". Une saison touristique "normale" n’est donc pas garantie à cette heure en France. Quoi qu’il en soit, cette reprise des voyages se fera en toute logique à l’échelle nationale puis à celle du continent, selon le secrétaire d’Etat :  "On fait tout pour que les déplacements, d’abord entre régions françaises puis en Europe, j’espère avant l’été, et puis plus largement au cours de l’été, puissent reprendre. Mais je ne peux pas vous donner un calendrier précis". 

Pas assez de vaccinés à l'été ?

Si l’horizon des Européens est encore très obscur à quelques semaines de la période estivale, c’est que chaque pays, confronté dès janvier à un rebond de l’épidémie avec l’arrivée des variants, a suivi son propre calendrier. Ainsi, si certains États, comme le Portugal, ont déjà entamé leur déconfinement, d’autres, comme la France ou l’Italie, ont patienté et resserré la vis seulement au mois de mars. Et les pays-membres de l'UE peinent encore à définir des calendriers de réouverture progressive de leurs frontières permettant une reprise du tourisme. En France, le Conseil scientifique s’est déjà penché sur la question de cet été et il n’a pas été très optimiste. Dans un avis remis au Premier ministre avant la décision d’un nouveau confinement et de la fermeture des écoles, les scientifiques ont indiqué que tout laissait à penser que le virus circulerait plus qu’à l’été 2020. 

"Il serait erroné de penser que l’état de l’épidémie en juin 2021 sera nécessairement identique à ce qu’il était en juin 2020", a prévenu le Conseil scientifique, rappelant qu'"à l’époque, la France sortait d’un confinement strict de 2 mois qui avait conduit à une faible circulation du virus en juin 2020". Selon l’organisme chargé de conseiller l’exécutif sur la gestion de l’épidémie, le taux de vaccination parmi la population ne sera pas suffisant à l’été. C’est à la rentrée de septembre qu’il devrait couvrir largement les Français et "réduire l’impact sanitaire de la pandémie". Sur un temps plus court, Olivier Véran a fait le point sur les effets des mesures nationales prises il y a deux semaines. "Nous voyons les premiers signes qui montrent que le comportement des Français, les mesures de freinage et la vaccination ont enrayé la très forte hausse. (…) Gageons qu'après la stabilisation viendra la baisse. Pour cela, nous devons encore tenir", a souligné le ministre de la Santé, dans un entretien au Journal du Dimanche.

Mais à l’échelle de l’Europe, on s’organise déjà pour sauver l’été. L’Union européenne a annoncé qu’elle se doterait d’un certificat sanitaire à compter du 15 juin prochain pour permettre, si la situation le veut bien, aux Européens vaccinés ou dépistés de voyager. Ce pass, téléchargeable sur un téléphone ou disponible en version papier, ne sera pas obligatoire et aura pour but de "retrouver la vie normale", selon les mots de Thierry Breton. "C’est à ce prix-là qu’on pourra avoir une saison touristique comparable à celle de l’année dernière", a considéré le commissaire européen le 28 mars dernier sur LCI.


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