EFFETS INDÉSIRABLES – La revue médicale "Prescrire" déconseille 113 médicaments autorisés en France et dans l’Union européenne. Elle pointe des effets indésirables "graves" et l’existence de solutions alternatives moins dangereuses.
Tous les médicaments ne se valent pas. C’est du moins les conclusions de la revue scientifique Prescrire qui établit sa 9e liste annuelle des médicaments déconseillés. Au total, 112 médicaments figurent sur cette liste noire. Et 93 sont commercialisés en France.
Il peut s’agir de médicaments anciens, dont l’utilisation est dépassée par d’autres médicaments plus récents et dont la balance "bénéfices-risques" est plus favorable. Mais il peut aussi s’agir de médicaments récents dont l’efficacité n’a pas été suffisamment prouvée au regard des effets indésirables qu’ils provoquent chez certains patients.
Deux nouveaux médicaments en ligne de mire
La balance "bénéfices-risques", c’est la comparaison du risque d’un traitement avec ses éventuels bénéfices. Un médicament n’est normalement autorisé sur le marché qu’à la condition que le risque espéré soit supérieur au risque. Cette balance "bénéfices-risques" est régulièrement réévaluée puisque de nouveaux médicaments peuvent rendre obsolètes des médicaments plus anciens.
Pas forcément de futurs Médiators (…) si les acteurs de santé réagissent à temps
Revue "Prescrire"
Parmi les nouveaux proscrits, se trouve le Propecia, un médicament largement utilisé contre la chute de cheveux chez les hommes. L’Agence du médicament (ANSM) avait déjà averti des risques de troubles psychiatriques (anxiété, dépression) et sexuels (troubles de l’éjaculation, diminution de la libido) que pouvait entraîner ce traitement anti-calvitie. Autre médicament déconseillé, le Nootropyl, un traitement utilisé contre les troubles cognitifs liés au vieillissement.
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Enfin, une dizaine de médicaments de la famille des gliflozines, contre le diabète, figurent aussi parmi les médicaments à écarter. Les médicaments figurant dans cette liste sont "des causes de mortalité, d’hospitalisations ou d’effets nocifs graves ou très gênants, largement évitables", selon la revue Prescrire. Ce ne sont cependant "pas forcément de futurs Médiator, au centre de scandales et de procès (…) Surtout si tous les acteurs de santé réagissent à temps".