Qu'est-ce que cette "étude flash" lancée sur les variants en France ?

PROPAGATION - Face à la menace des mutations du Covid-19, une 2e enquête "flash" a été lancée en France pour détecter la présence des variants au sein des tests PCR positifs enregistrés ce mardi et ce mercredi. Ces résultats seront décisifs pour décider ou non de nouvelles mesures de confinement.
Les variants du Covid-19 circulent à bas bruit en France, mais à quel point ? C'est la question que se posent les autorités sanitaires, alors que la présence de ce "mutant" sur le territoire français laisse craindre des effets néfastes comme une propagation plus importante du virus ou une meilleure résistance aux vaccins. Pour le déterminer, une enquête "flash" est lancée ce mardi dans le pays, quelques semaines après la première.
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Les 7 et 8 janvier, les tests positifs enregistrés en France avaient été analysés pour y détecter le variant britannique, et ainsi "réaliser une première cartographie" de sa diffusion dans le pays, avait alors expliqué Bruno Coignard, directeur du service des maladies infectieuses à Santé publique France. Selon des résultats non définitifs, le variant apparu initialement outre-Manche avait été détecté dans 1,4% des tests positifs étudiés.
Mais pour Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique, cette nouvelle souche du virus circule encore plus activement en France. Selon des données "moins importantes", le variant britannique serait présent dans "plutôt 7, 8 voire 9%" des tests positifs "dans certaines régions", notamment l'Île-de-France, a alerté le patron de l'instance chargée de conseiller le gouvernement.
Le variant britannique ciblé, mais pas seulement
Alors cette semaine, la stratégie est répétée. Les tests positifs recensés ce mardi et ce mercredi seront à leur tour analysés. Mais cette fois, "nous souhaitons que cette enquête ne cible pas spécifiquement le variant britannique, mais inclue la possibilité de repérer la présence du variant sud-africain, et pourquoi pas brésilien", indique Bruno Coignard. "Nous ne voudrions pas focaliser nos efforts sur le variant britannique et se laisser surprendre par d'autres."
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Les résultats seront particulièrement scrutés par le gouvernement, alors que le variant anglais, potentiellement plus mortel, pourrait devenir majoritaire en France d'ici mars, selon certains experts scientifiques. "Toutes les modélisations montrent que d'ici le mois de mars, ce variant anglais sera majoritaire dans plus de 95% des cas", a estimé sur LCI l'infectiologue Karine Lacombe, qui plaide pour un reconfinement "sans attendre".
Pour l'heure, le président de la République temporise. Selon nos informations, Emmanuel Macron ne compte pas prendre la parole avant samedi, afin de laisser le temps au couvre-feu renforcé à 18h sur le plan national de produire ses effets, qui doivent, s'ils apparaissent, arriver dans la semaine. Les résultats de cette 2e étude flash sur la propagation des variants dans le pays pourraient également changer la donne.
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