Ce que l’on sait des clusters dans les hôpitaux de Dieppe et Compiègne

Publié le 22 janvier 2021 à 20h05, mis à jour le 22 janvier 2021 à 23h44

Source : JT 20h WE

En France, la situation des hôpitaux de certaines régions inquiète, notamment celles de Dieppe et de Compiègne. Après un dépistage massif dans les deux établissements, plus de 200 soignants et 300 patients ont été testés positifs.

En Seine-Maritime, depuis une flambée des cas à l'hôpital de Dieppe, le défi est de trouver des soignants pour remplacer le personnel malade du covid. Cent six agents sont en arrêt-maladie, ceux qui restent en poste sont épuisés. "C'est la catastrophe pour les effectifs dans les services. Les gens sont rappelés pour leur repos. On a annulé leurs congés. On demande à des gens de travailler 12 heures de suite alors que ce n'est pas souhaitable", évoque Bruno Ricque, cadre de santé et secrétaire général CGT à l'hôpital de Dieppe (Seine-Maritime). Pôle emploi a été sollicité pour trouver des renforts dans tout le département jusque chez les infirmiers libéraux. Une dizaine de professionnels devraient venir en soutien.

L'hôpital de Dieppe n'est pas un cas isolé. Plusieurs établissements font face à des contaminations inédites et inexpliquées comme à Compiègne. Une campagne de dépistage a révélé 75 cas positifs chez des soignants. Une contagion très rapide qui fait craindre la présence d'un variant du virus. "Nous avons transmis aux différents laboratoires de références nos analyses et pour l'instant les pistes sont nombreuses, mais on n'a pas trop d'éléments pour savoir si on est vraiment sur l'identification de nouveaux variants autres que ceux connus", explique Catherine Latger, directrice de l'hôpital de Compiègne-Noyon.

Seul espoir, la vaccination ! À Compiègne, un quart des soignants a reçu sa première dose. Certains voudraient élargir la campagne au moins de 50 ans, pas encore prioritaires, mais toujours en première ligne. "Pour les gens qui vont passer par là, pour les personnels, pour les familles des soignants, il est évident que c'est tout le monde qui doit être vacciné", Philippe Marini, maire (LR) de Compiègne, président du conseil de surveillance de l'hôpital de Compiègne-Noyon.

Des investigations sont toujours en cours pour comprendre les causes de ces nouvelles contaminations. À Compiègne comme à Dieppe, la présence du variant anglais semble pour l'instant écarter.


La rédaction de TF1info

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