Coronavirus : avec la réouverture des frontières, les contrôles sont-ils trop laxistes dans les aéroports français ?

Publié le 7 juillet 2020 à 13h14, mis à jour le 7 juillet 2020 à 16h30

Source : JT 13h Semaine

PANDEMIE - En France métropolitaine, on compte une centaine de foyers actifs et les dépistages permettraient d'isoler les malades. Pourtant, le manque de contrôles dans les aéroports suscite des inquiétudes.

C'est le professeur Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, qui a tiré la sonnette d'alarme : "Il est tout à fait possible que des voyageurs, originaires de pays où l'épidémie de Covid-19 repart à la hausse, soient, même sans être malades, porteurs du virus, et puissent monter à bord d'un avion pour la France. Donc il faut, une fois que ces personnes sont identifiées, pouvoir remonter en arrière toute la chaîne de contamination, notamment parmi leurs proches, leurs familles, leurs collègues, mais aussi parmi les personnes qui ont voyagé avec elles." L'infectiologue craint l'arrivée d'une seconde vague de cas positifs en France dès cet été. En cause, selon lui : les contrôles aux frontières.

A Beyrouth, il n'y a pas d'Etat mais les choses sont prises au sérieux. Ici, on est des touristes. C'est ridicule.
Un voyageur arrivant du Liban

Depuis la réouverture de ces dernières, des centaines de voyageurs transitent quotidiennement à Paris, via les deux grands aéroports. Ce mardi 7 juillet, les caméras de TF1 se sont posées à Roissy-Charles-de-Gaulle pour constater ce qu'il se passe, aujourd'hui, à l'arrivée de ces voyageurs en France. "A Beyrouth, il n'y a pas d'Etat mais les choses sont prises au sérieux. Ici, c'est... On est des touristes. C'est ridicule", tacle l'un d'eux, arrivant donc du Liban. "Il n'y a pas eu de prise de température à notre arrivée. En revanche, on a respecté la distanciation et le port du masque", détaille ensuite une autre passagère de ce vol.

Concrètement, le groupe Aéroports de Paris a mis en place des caméras thermiques qui vérifient la température des arrivants. En cas de fièvre, un test PCR payant, et pas obligatoire, est proposé... Et c'est tout. Même les coordonnées des passagers, pouvant permettre de remonter jusqu'aux contacts d'un malade, ne sont pas relevées. Surtout, les voyageurs arrivant de pays où le nombre de cas augmente n'ont aucune contrainte de devoir s'isoler. C'est précisément ce qui inquiète le Pr Caumes.


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info