PAROLE DE SOIGNANT - Première vague, deuxième vague... Après avoir été mobilisée au printemps, Alissia est aujourd'hui en renfort en réanimation à l'hôpital Saint-Louis à Paris. La jeune femme nous raconte le quotidien dans son service.
Au printemps, Alissia Lohéac était sur le front, arrivée en renfort depuis Montpellier, elle était venue prêter main forte en réanimation à Paris d'avril à juin et a enchaîné durant l'été avec des missions en Guadeloupe et en Guyane. Faisant partie "des oubliés" de la prime des soignants, la jeune femme a néanmoins voulu encore donner un coup de main alors que la deuxième vague était annoncée.
Envoyée à l'hôpital Saint-Louis dans le 10e arrondissement de Paris, Alissia travaille au service réanimation. Elle nous raconte comment elle affronte la deuxième vague au quotidien, avec désormais moins de difficultés grâce au recul et à l'expérience apportés par la première vague. Des patients Covid, "beaucoup plus stables et moins nombreux", selon elle, avec des antécédents comme le diabète, ou l'hypertension.
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Elle se réjouit par ailleurs que "la réanimation aujourd'hui arrive à admettre des patients de tout âge". À l'hôpital Tenon, à Paris, où elle avait travaillé pendant la première vague, l'accès y était en effet limité au patient à partir de 60 ans. Aujourd'hui, la femme de 31 ans pense sérieusement à se réorienter après douze années passées dans le domaine de la santé. Elle se dit fatiguée en raison du manque d'effectifs constant dans les hôpitaux et du manque de reconnaissance de son métier.