ÉPIDÉMIE - Dans certains départements, l'évolution de la situation sanitaire est particulièrement surveillée. Leur taux d'incidence dépasse le seuil d'alerte national.
L'épidémie évolue très différemment dans les 20 départements placés en vigilance renforcée. La situation s'est détériorée dans dix d'entre eux, dans les Hauts-de-France et en Île-de-France. Mais c'est en Seine-Saint-Denis que le taux d'incidence a augmenté le plus rapidement. Avec plus 30% de hausse en une semaine, il atteint 402 pour 100 000 habitants, bien au-delà du seuil d'alerte nationale.
Et cela se ressent dans un centre de dépistage à Bobigny. "Les positifs reviennent en force effectivement, pour une bonne moitié, voire trois quarts", confirme Valérie Mercier, infirmière territoriale à la mairie de la ville.
Pas de reconfinement en Ile-de-France
Pour autant, les élus d'Île-de-France ne préconisent pas de reconfinement. Sans consensus de leur part, la région pourrait y échapper. "Une partie des habitants de la Seine-Saint-Denis, ceux dont on a parlé, les premiers de cordée, les caissières, livreurs, aides soignants seront, pour nombre d'entre eux, obligés de continuer de travailler, parce que leur métier n'est pas télétravaillable. Et donc, il faut accélérer le dépistage", explique Stéphane Troussel, le président (PS) du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis.
Dans le Nord, la préoccupation principale est la tension à l'hôpital. À Dunkerque, quatorze patients sont en réanimation, huit ont dû être transférés ailleurs rien que cette semaine. Et la présence du variant britannique à 75% inquiète les soignants.
Dans quatre départements au contraire, cela va mieux : en Moselle, dans la Drôme, les Bouches-du-Rhône et les Alpes-Maritime, le taux d'incidence baisse légèrement. Alors pour les habitants, pas question d'y durcir les mesures. "Le seul moment où on peut un peu sortir, c'est le week-end", insiste par exemple une Marseillaise.
Enfin, deux départements qui ne figurent pas dans la liste, l'Aube et les Hautes-Alpes, ont vu leur nombre de cas fortement augmenter ces derniers jours, mais cela ne signifie pas qu'ils seront à leur tour placés en vigilance renforcée.