VIDÉO - Les lieux clos assez aérés ? Du métro au resto, le test grandeur nature de TF1

par La rédaction de TF1info | Reportage TF1 M. Verron, G. Aguerre
Publié le 14 janvier 2022 à 13h56, mis à jour le 14 janvier 2022 à 14h02

Source : JT 20h Semaine

COVID-19 - Le 20H de TF1 a passé au crible de nombreux lieux publics avec un capteur de CO2. Où pensez-vous que la concentration de particules est la plus forte ?

Ils sont au cœur des protocoles sanitaires, notamment au sein des écoles, parfois couplés à des purificateurs d’air : les capteurs de CO2 permettent de mesurer la concentration de dioxyde de carbone dans l’air d’une pièce. Quand de nombreuses personnes se concentrent dans un espace confiné, qu’elles y expirent, y parlent ou y toussent par exemple, cette concentration augmente, et avec elle le danger de voir des particules virales se multiplier. Le risque d’infection au Covid-19 grimpe alors. Dès que le taux de CO2 est trop haut, l’appareil envoie donc un signal pour indiquer que l’aération s’impose.  

Le seuil d’alerte a été fixé en mai dernier par le Haut conseil de la santé publique, qui indiquait sur son site qu’une "concentration en CO2 supérieure à un seuil de 800 ppm" signale que l’air de la pièce n’est pas assez renouvelé, et "doit conduire dans tous les cas à ne pas occuper la salle et à agir en termes d’aération/renouvellement d’air et/ou de réduction du nombre de personnes admises dans les locaux d’un ERP (Etablissement Recevant du Public, ndlr)".

Mais si le recours à ces appareils est recommandé dans les espaces publics, il n’est pas obligatoire. Dans le cas des écoles primaires, seules 20 % d’entre elles en sont équipées, affirmait le 2 janvier le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer dans les colonnes du Parisien, insistant sur une enveloppe de 20 millions d’euros débloquée par l’État pour aider les collectivités à s’en procurer. 

Mais qu’en est-il des autres lieux publics clos ? Dans le reportage vidéo en tête de cet article, une équipe du 20H de TF1 a embarqué un capteur portatif dans plusieurs espaces où les concentrations de population sont importantes. Dans nombre de cas, l’air est très rapidement saturé et le risque de contamination monte en flèche.

Dans les restaurants et les transports, les capteurs dans le rouge

Dans les restaurants tout d’abord, le capteur bascule vite dans le rouge, ce qui est d’autant plus inquiétant qu’il est impossible de garder son masque à table, alors que celui-ci permet de filtrer l'air. La journaliste de TF1 Mathilde Verron s’est rendue dans un fast-food parisien où les clients étaient nombreux et les fenêtres fermées. Le capteur affiche alors 1996 ppm, plus du double donc du seuil recommandé par les scientifiques. 

Même dans un restaurant quasi vide, le capteur s’emballe : il enregistre plus de 1200 ppm. "Il faut manger fenêtres grandes ouvertes, à zéro degré ?", ironise une cliente. "C’est impossible à tenir, c’est complètement hallucinant", peste un autre. 

En plein air en revanche, dans la rue, les voyants sont au vert. Le capteur est à 400 ppm, la moitié donc du seuil d'alerte. Les transports concentrent en revanche beaucoup d’air saturé. Dans une rame de métro bondée, l'appareil s'emballe et atteint jusqu'à 1232 ppm. "Ça ne m’étonne pas trop, c’est vraiment l’un des endroits où l’on peut attraper le Covid", estime une passagère de la rame. "Je pense que c’est normal vu qu’on est tous serrés et que c’est fermé", renchérit un autre. Quand on ouvre les fenêtres, la concentration en CO2 chute immédiatement, à 649 ppm lors de cette expérimentation.

Mais c'est dans un train, où les passagers passent beaucoup plus de temps que dans le métro, que la mesure de CO2 bat des records. À bord d’un TGV, au bout d’une demi-heure, le capteur est passé de 450 à près de 1200 ppm. Et il continue d'augmenter au cours du trajet, dépassant les 2000 ppm. "On ne nous a jamais fait part de ce type de contrôle dans les trains, ni des limites normalement acceptables", déplore un passager. D’où l’importance de porter son masque dans les transports, qui permet de limiter l’exposition aux particules virales.

Lors d’une dernière escale dans un grand centre commercial en revanche, l’espace était assez grand pour éviter que l’air ne soit confiné, même en ce début des soldes où l'affluence augmente. Le capteur est cette fois dans la norme, sa mesure grimpant environ à 600 ppm. La qualité de l'air est surveillée en permanence, car la galerie possède ses propres appareils.


La rédaction de TF1info | Reportage TF1 M. Verron, G. Aguerre

Tout
TF1 Info