Vaccination ouverte aux personnes obèses : "L’obésité est vraiment un facteur de risque majeur", assure Gérald Kierzek

Publié le 3 mai 2021 à 9h04

Source : Le 20h l'Edition Spéciale

POINT - Les personnes majeures obèses peuvent se faire vacciner en France depuis ce samedi 1er mai, quel que soit leur âge. Un élargissement de la vaccination qui soulage cette population particulièrement à risque. Explications de Gérald Kierzek.

L'élargissement des critères se poursuit. Olivier Véran a confirmé vendredi dernier que la vaccination contre le Covid-19 serait accessible depuis samedi 1er mai à tous les Français majeurs "fragiles", parmi lesquels les personnes obèses. Ainsi, sont concernés depuis ce week-end tous les adultes dont l'indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 30. Le diagnostic clinique de l’obésité passe en effet notamment par le calcul de cet indice qui correspond au poids (en kg) divisé par le carré de la taille (en mètres). 

“C’est une bonne nouvelle pour les personnes qui sont obèses”, souligne le docteur Gérald Kierzek, médecin urgentiste à l'hôpital Hôtel-Dieu (AP-HP) à Paris. “Un IMC, c’est plus que du surpoids, c’est de l’obésité", dit-il. Soit "un facteur de risque majeur de se retrouver en réanimation, de développer une forme grave. Et, effectivement, cela fait des semaines et des mois que l’on insiste sur ce public prioritaire”, précise-t-il.

Un patient sur deux est obèse

“Depuis avril 2020, il y a un an, on sait que quasiment un patient sur deux est obèse", explique Gérald Kierzek. "On sait que, indépendamment de toutes les autres maladies, l’obésité est vraiment un facteur de risque majeur”. À lui d’ajouter que “s’il y a eu autant de décès aux États-Unis, c’est parce que deux adultes sur cinq sont obèses. Ils ont payé un très lourd tribut”. Le consultant de TF1-LCI détaille également que par la suite "il va falloir aller graduellement pour aller chercher d’autres personnes fragiles”, parce que ce sont eux qui risquent de se retrouver en réanimation.

Emmanuel Macron a aussi affirmé que la vaccination sera ouverte à toutes personnes de plus de 18 ans, à partir du 15 juin. Cette vaccination massive sera-t-elle une bonne stratégie ? "C'est sur la base du volontariat, il n’y aura pas d’obligation", étaye Gérald Kierzek. "Je pense qu’il vaut mieux aller chercher tous les publics fragiles. Et de manière exhaustive, chercher prioritairement les diabétiques, les hypertendus, les personnes âgées qui refusent la vaccination", ajoute-t-il.


La rédaction de TF1info

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