Vidéo – Dans le Lot, les habitants choisissent l’humour pour attirer un nouveau médecin

par Julie BERNICHAN
Publié le 26 juin 2017 à 11h02
Vidéo – Dans le Lot, les habitants choisissent l’humour pour attirer un nouveau médecin

RECHERCHE MÉDECIN - Alors que les déserts médicaux sont toujours plus nombreux, les habitants de la ville de Catus ont choisi de prendre le problème à bras-le-corps. Dans une vidéo humoristique, qui vante les atouts de leur région, ils n’ont pas hésité à se mettre en scène pour faire venir un praticien.

Annonce sur Le Bon Coin, speed dating… tous les moyens sont bons pour attirer un médecin dans sa région ! A Catus, une commune de 5.000 habitants, on a opté pour  l’humour. "Dans un village d’Occitanie nommé Catus, dans le département du Lot, une terrible nouvelle accable les habitants", commence la vidéo repérée par France 3 régions. "Quoi ? Pas assez de docteurs à Catus ?", s’étonnent tout à tour les habitants, qui n’ont pas hésité à se mettre en scène dans ce spot de presque deux minutes.

L’objectif est clair : donner envie aux praticiens de venir exercer dans une région pleine de charme. "Si vous aimez le froid, le gris, la pluie, si vous avez pris goût aux embouteillages, que vous aimez aller faire des kilomètres pour faire vos courses, si vous avez développé le besoin d’être en situation de stress, d’anxiété ou si vous n’avez plus goût ni à boire, ni à manger ou si les gens heureux vous agacent (…) ce job n’est pas pour vous !", résume une voix alors que des images de la région, pour le moins attrayantes, défilent. 

Médecins détachés, télémédecine... plusieurs pistes pour lutter contre les déserts médicaux

Comme de nombreuses régions françaises, le Lot est un désert médical. Une enquête de l’UFC-Que Choisir révélait d’ailleurs que 5% des Français étaient concernés et devait rouler entre 30 et 45 minutes pour trouver un médecin.  Mais à Catus, le médecin recherché n’exercera pas seul. La maison médicale de la ville compte, entre autres, deux généralistes, une secrétaire, cinq infirmiers ou encore deux kinés et l’hôpital se trouve à 20 minutes. Pratique pour réaliser les examens !

De son côté, le législateur cherche toujours des solutions pour lutter contre les déserts médicaux. Dans une interview accordée au Parisien début juin, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn évoquait la possibilité que des  "médecins détachés" assurent des consultations dans les zones concernées, sans forcément devoir y habiter. La ministre souhaitait aussi déployer la télémédecine sur "pour des consultations en dermatologie ou en psychiatrie par exemple". Des expérimentations sont d’ailleurs prévues d’ici ces prochains mois. 


Julie BERNICHAN

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