Dr Gérald Kierzek sur les carnavals non autorisés : "On verra d'ici 15 jours s'il y a un impact sur les hospitalisations"

TF1
Publié le 23 mars 2021 à 10h50, mis à jour le 23 mars 2021 à 11h54

Source : Le 20h l'Edition Spéciale

COVID-19 - Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste à l'hôpital Hôtel-Dieu (AP-HP) à Paris et consultant TF1-LCI, s'est penché sur les risques sanitaires liés aux carnavals non autorisés organisés à Marseille ou à Rezé en Loire-Atlantique.

Dimanche 21 mars, des milliers de personnes se sont réunies pour célébrer un carnaval à Marseille en dépit des règles sanitaires.  Selon le docteur Gérald Kierzek, interrogé sur le plateau du 20 heures de TF1 sur cette polémique, les problèmes viennent du non-respect de la distance de sécurité minimale d'un ou deux mètres et l'absence de port du masque mais, tempère-t-il, c'est "moins grave à l'extérieur qu'à l'intérieur"

Bien sûr, il n'y a pas les gestes barrières, mais à l'extérieur, le coronavirus se transmet par les gouttelettes de salive, rappelle-t-il. "Quand on est très proches, elles peuvent être contaminantes, mais c'est plutôt en milieu clos. Donc là, on va échapper à cette aérosolisation", précise-t-il.

Résultat des courses, le docteur explique qu'"on verra d'ici quinze jours ou trois semaines s'il y a un impact sur les hospitalisations". Le consultant TF1-LCI rappelle aussi : "On avait vu les mêmes images l'année dernière pour la fête de la musique. Et finalement, cela ne s'était pas traduit par des hospitalisations".

À propos des hospitalisations, les chiffres officiels rapportent 4.548 patients Covid en réanimation. Gérald Kierzek souligne que la situation actuelle n'est pas comparable à celle de l'année 2020 : "On a l'impression que c'est tout ou rien, soit on n'a pas de symptômes, soit c'est la réanimation. Or, il y a toute une palette au milieu", dit-il, "notamment lorsqu'on a des symptômes ou un peu de difficulté respiratoire, il ne faut pas attendre chez soi. Il faut appeler rapidement son médecin ou le 15. On fait un scanner et souvent on surveille la saturation avec un appareil que l'on place au bout du doigt. Cela permet de voir si on manque d'oxygène." Et, poursuit-il, "dans l'immense majorité des cas, les patients ressortent au bout de quelques jours". C'est donc différent de 2020 en termes d'anticipation : "Il y a eu beaucoup de changement", conclut-il.

Découvrez le podcast de l'émission "Brunet Direct" consacré au carnaval illégal de Marseille

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