Effets du couvre-feu à 18h, propagation des variants, occupation des hôpitaux : où en sommes-nous ?

Dans le service de médecine intensive et réanimation à l'hôpital Nord de Marseille, les soignants redoutent de vivre les prémisses d'une troisième vague de l'épidémie. Selon le docteur Jean-Marie Forel, chef dudit service, l'établissement frise la saturation. Ailleurs en France, dans l'ensemble, la situation est encore gérable dans les hôpitaux. Cependant, une chose inquiète. Cela fait plus d'un mois que le nombre de patients en réanimation ne baisse plus et reste élevé.

Alors, le couvre-feu à 18h commence-t-il à montrer son efficacité ? Dans les quinze départements ayant adopté ce régime dès le 2 janvier 2021, le nombre des nouvelles contaminations a baissé de 16%. Mais à y regarder de plus près, certains départements voisins, comme l'Aube par exemple, ont aussi connu une diminution sans couvre-feu. Est-ce dû à la météo ou les habitants ont-ils fait plus attention ? Désormais, la démonstration doit se faire à l'échelle nationale puisque la France entière expérimente le couvre-feu dès 18h.

Le couvre-feu a aussi été instauré comme parade aux nouveaux variants du virus. Mais quelle menace représentent-ils actuellement ? Déjà 400 cas de variant anglais sont détectés chaque jour. Le variant Sud-Africain, lui, est moins présent. Quelques cas ont été repérés, comme dans un collège à Colombe où en quatre jours, plusieurs milliers de personnes ont été appelées à se faire tester. Seul moyen pour l'instant de le freiner.