Enquête sur les dérives des centres de santé

Publié le 19 octobre 2021 à 20h11, mis à jour le 19 octobre 2021 à 22h08

Source : JT 20h Semaine

Des soins mal réalisés, surfacturés ou abusifs, des mutilations... Plusieurs centres de santé ont fait l’objet de plaintes. Un amendement visant à mieux contrôler ces centres sera examiné ce mercredi à l'Assemblée nationale.

Ils venaient se faire soigner dans ce centre dentaire près de Dijon. Ils en sont ressortis gravement blessés. “J’avais de belles dents, je me retrouve mutilé, sans dents”. “Ils m'ont fait faire un dentier provisoire. J'ai attendu quatre mois pour l'avoir et j'ai payé 3 400 euros aujourd'hui pour un appareil qui n'est pas adapté”, témoignent-ils. Plus de 70 patients portent plainte contre l'entreprise Proxidentaire.

Depuis la fermeture administrative du centre il y a quatre mois, les victimes ont un dossier médical incomplet. L’identité des dentistes qui les ont soignées n’y figure même pas. Le centre est officiellement une association à but non-lucratif, mais sa direction est aujourd'hui poursuivie suite à une enquête de l’Assurance maladie pour des pratiques illicites de facturation et des mutilations volontaires facturation sur des dents saines.

Jointe par TF1, la société dénonce un rapport inexact et diffamatoire. Elle porte même plainte contre les inspecteurs.

Environ 15% des soins dentaires sont réalisés dans des centres. Il y en a 2 200 sur le territoire. La plupart proposent une offre de soins adapté avec l’avantage d'être moins cher et sans délai d'attente. Seulement, c'est au patient d'être vigilant. “Si on vous propose d’emblée un plan de traitement global avec un devis de prothèse important, méfiez-vous. Donnez-vous le temps de la réflexion. Il n’y jamais eu d’urgence pour signer un engagement sur des gros travaux”.

Un amendement discuté ce mercredi à l'Assemblée propose d'instaurer des contrôles renforcés, une identification des praticiens systématique et des amendes jusqu’à 150 000 euros en cas d'abus. Une centaine de centres seraient actuellement surveillés par les Agences régionales de santé.


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info