Vaccination : "Bruxelles a préféré sauver l'Europe, au risque de ne pas sauver les Européens", analyse François Lenglet

TF1
Publié le 7 mars 2021 à 20h04, mis à jour le 9 mars 2021 à 9h53

Source : JT 20h WE

ANALYSE - Au Royaume-Uni, plus de vingt millions de doses de vaccin contre le Covid-19 ont déjà été attribuées. Comment expliquer ce chiffre ? François Lenglet, spécialiste économie de TF1 nous livre son analyse.

Selon François Lenglet, Bruxelles a pris en charge l'approvisionnement collectif en vaccin pour éviter un conflit entre les capitales. Sans cela, les différents pays se seraient battus comme des chevaux dans une écurie sans avoine et les petits auraient été écrasés par les gros. Ainsi, Bruxelles a préféré sauver l'Europe au risque de ne pas sauver les Européens, parce que l'exécution a été médiocre. 

En guise d'illustration, François Lenglet cite le retard dans l'homologation des vaccins, le pinaillage sur le prix des doses, la responsabilité en cas d'effets secondaires, la négligence sur le goulot d'étranglement de la production et sur l'approvisionnement en matières premières.

Dans le même temps, le Royaume-Uni, libéré de la contrainte européenne, prenait tout le monde de vitesse. En effet, on compte à ce jour, 22,2 millions de vaccinés outre-Manche contre 3,7 millions en France alors que le nombre d'habitants est à peu près le même. 

À ce niveau, François Lenglet fait comprendre que la campagne de vaccination est aussi une campagne de publicité pour le Brexit. "Les Européens vont tirer les leçons de cette mésaventure. Ils vivent toujours dans le monde de Mickey alors que la confrontation internationale s'intensifie sur les industries stratégiques et sur le commerce", a-t-il affirmé. "Dans un tel monde, la vitesse d'exécution est déterminante pour être une puissance majeure et vaccinée" a-t-il conclu par la suite.


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