SANTÉ - Des chercheurs de Strasbourg et de Rennes ont imaginé des salles d’opérations d'un genre nouveau pour limiter les erreurs humaines.
Sur six millions d'opérations chirurgicales chaque année, il y aurait 90.000 erreurs humaines. Face à ce constat, des chercheurs de Strasbourg et de Rennes se servent des avancées technologiques pour imaginer le bloc opératoire de demain, plus intelligent et donc plus à même d'éviter les erreurs.
Ce projet nommé CONDOR prévoit que les chirurgiens soient filmés en 3D pendant l'opération. Les images seront envoyées à une tour de contrôle intallée à côté du bloc, où une sorte d'aiguilleur supervisera le tout. Elles seront aussi stockées dans une boîte noire afin de constituer un ensemble de données qui permettra d'analyser les erreurs courantes et de dresser une fiche technique de l'opération idéale.
Lire aussi
Intelligence artificielle : ces domaines où les machines surpassent (déjà) les humains
Lire aussi
Intelligence artificielle : comment apprend-on à une machine à réfléchir ?
Cette tour de contrôle permettra aussi d'apporter une assistance au chirurgien, en lui envoyant des signaux d'alerte ou en le conseillant. Par exemple, s'il décide de modifier son geste en cours de route, l'ordinateur va lui indiquer la meilleure façon de procéder, un peu comme un GPS. Autre utilité : en cas d'accident, comme la perforation d'une veine, la tour de contrôle va immédiatement identifier, même à l'autre bout du monde, un chirurgien expert et va le mettre en contact par visio-conférence dans le bloc pour aider le chirurgien à réparer son erreur.