Jean-François Delfraissy : "Le meilleur barrage, c'est de poursuivre avec intensité les mesures barrières"

Publié le 12 janvier 2021 à 20h10, mis à jour le 12 janvier 2021 à 23h29

Source : JT 20h Semaine

Ce mardi, le professeur Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique Covid-19, est l'invité du 20H de TF1. Il a donné son avis sur la progression de l'épidémie dans le pays, la campagne de vaccination et notamment le variant anglais.

Le président du Conseil scientifique français estime que la circulation du virus est importante chez nous, mais elle est beaucoup moins importante dans les autres pays européens. Malheureusement, dit-il, le mutant anglais arrive. "On est en train d'anticiper un danger potentiel qui n'est pas pour tout de suite, mais qui est pour plus tard. Si on ne fait rien, on verra plusieurs dizaines de milliers de cas liés à ce virus anglais en avril. Ce qu'il faut, c'est essayer de limiter la vitesse d'apparition du virus anglais", a expliqué Jean-François Delfraissy.

Le professeur assure également qu'on n'est pas dans l'extrême urgence parce que les chiffres sont assez paradoxaux. "Laissons-nous quelques jours pour finir de regarder les conséquences du 31 décembre, ce que deviennent les premiers chiffres de ce mutant anglais, poursuivons intensivement la vaccination. Et dans l'équilibre et la course de vitesse, on va pouvoir se rattraper", a-t-il ajouté.

"Il n'y a pas que le virus anglais, il y a aussi un virus dit sud-africain probablement encore un peu plus toxique que ce virus anglais. Le virus anglais se transmet plus facilement, mais il n'est pas plus pathogène. Le virus sud-africain pourrait peut-être échapper au vaccin", a-t-il poursuivi. Pour lui, "le meilleur barrage, c'est de poursuivre avec intensité les mesures barrières". Mais il a jugé que des mesures plus strictes étaient probablement nécessaires.

Concernant la campagne de vaccination, le professeur rappelle qu'en France, on démarre toujours lentement. "Je suis persuadé que la défiance vis-à-vis du vaccin va diminuer au fur et à mesure qu'on va vacciner et que la mécanique de vaccination va se mettre en route", dit-il.


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info