PARTI PRIS - Discriminations envers les séropositifs : le plaidoyer de Camille Genton pour un "droit à l'oubli"

Publié le 1 décembre 2017 à 11h47

Source : Sujet JT LCI

VIH - À l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida ce vendredi 1er décembre, LCI donne la parole à Camille Genton, chef d'entreprise et écrivain. A l'origine du manifeste "Nous sommes tous positif.ve.s" lancé fin septembre, il dénonce les discriminations envers les séropositifs sous traitement : accès à l'emprunt, à l'emploi, au déplacement...

"Nous ne sommes pas des demi-hommes." C'est le message qu'entend faire passer l'autoentrepreneur Camille Genton, auteur du livre "Positif" (éditions JC Lattès), dans lequel il revient sur son parcours, et à l'origine du manifeste "Nous sommes tous positif.ve.s", hebergé depuis fin septembre sur Change.org*. Son combat ? Le droit à l'oubli, ou plus exactement le "droit à la vie" pour les personnes atteintes du sida, encore trop souvent victimes de discriminations. "Il y a 153.000 personnes qui vivent avec le VIH aujourd'hui en France", souligne-t-il avant d'illustrer son propos : "L'accès à la propriété est quasiment impossible pour la majorité d'entre nous."

Face à ce constat, le trentenaire a notamment fait le choix de mentir sur ses questionnaires de santé pour obtenir un prêt bancaire. "J'estime être dans mon droit et être tout à fait apte à vivre", argumente-t-il. Et de détailler : "Aujourd'hui, dans le cas d'un prêt de 250.000 euros, un Français va payer 54 euros d'assurance par mois, tandis qu'avec la convention AREAS ((s'Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé), une personne atteinte du VIH va subir une surprime de 100% et payer 108 euros par mois. Ce qui fait un différentiel de surprime d'assurance de 20.000 euros sur la totalité du prêt. " 

Une surprime "sans fondement scientifique"

Or, estime-t-il,  "c'est aujourd'hui sans fondement scientifique". Pourquoi ? D'une part parce que " la maladie, chronique, n'est plus mortelle". D'autre part, parce qu'"un patient traité n'est plus contaminant." 

*"Nous sommes tous positif.ve.s"


Audrey LE GUELLEC

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