"Aucun mea culpa" : Macron assume sa stratégie et estime "avoir eu raison de ne pas reconfiner la France" fin janvier

COVID - Emmanuel Macron s'est exprimé jeudi dans la soirée sur sa stratégie sanitaire à l'issue d'un Conseil européen. Il refuse de faire tout "mea culpa" et estime avoir "eu raison de ne pas reconfiner la France" fin janvier.
Le ton est ferme. Le discours dénué de regrets. "Je peux vous le dire : nous avons eu raison de ne pas reconfiner la France à la fin du mois de janvier parce qu'il n'y a pas eu l'explosion qui était prévue par tous les modèles", a plaidé le chef de l'État lors d'une conférence de presse à l'Élysée à l'issue d'un sommet européen en visioconférence.
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"Je peux vous affirmer que je n'ai aucun mea culpa à faire, aucun remords, aucun constat d'échec", a-t-il encore insisté, alors que les critiques se multiplient face à une forte dégradation de la situation sanitaire en France depuis plus de deux semaines et le placement en confinement de 19 départements de l'Hexagone.
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Revenant sur les raisons qui ont guidé sa décision, Emmanuel Macron a reconnu qu'il y avait "un risque" car "le virus tournait". "Mais nous considérions qu'avec les mesures de couvre-feu prises, les mesures de freinage, nous pouvions faire face sans qu'il y ait de flambée et c'est ce qu'il s'est passé", a-t-il souligné, en ajoutant avoir pris "en compte plusieurs facteurs", dont "la santé mentale", "la tension et les difficultés pour nos jeunes" ou encore "notre priorité éducative".
"C'est à chaque fois une balance que nous tenons", a-t-il fait valoir. Pour lui, c'est le "pragmatisme" qui continue à guider la stratégie sanitaire. Le président a également souligné une "perspective raisonnable d'espoir", grâce à la vaccination, qui offre "des caps plus sûrs qu'il y a quelques mois".
Jeudi soir, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé que 80% de déprogrammations d'opérations seraient "sans doute" nécessaires dans les hôpitaux franciliens afin de porter les capacités en réanimation à 2.250. Ces services accueillent des malades graves de plus en plus jeunes.
Tout en affirmant que la "tendance n'est pas bonne", le ministre de la Santé a fait valoir qu'il était "trop tôt" pour évaluer l'efficacité des mesures en vigueur depuis le week-end dernier. En attendant, il a seulement annoncé l'extension des mesures de "freinage renforcées" à trois départements : le Rhône, l'Aube et la Nièvre.
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