Suspension d’Astrazeneca : médecins, pharmaciens et patients se posent des questions

La campagne de vaccination est ralentie, car le principal vaccin administré en France, Astrazeneca, est suspendu depuis lundi 15 mars. Les médecins, les pharmaciens et les personnes qui ont reçu une première dose se retrouvent en porte à faux.
À Vanves (Hauts-de-Seine), nous avons rencontré un patient qui a reçu sa première injection du vaccin AstraZeneca. Ce dernier se demande s'il aura une deuxième dose. Son médecin généraliste croule sous les appels de patients inquiets des effets secondaires, des thromboses veineuses en particulier. Pour le moment, aucun ne s'en est plaint. Ce médecin a dû s'arrêter lundi en pleine séance de vaccination. Il lui reste six doses dans un flacon déjà ouvert.
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AstraZeneca représente presque la moitié des vaccins administrés dans l'Hexagone chaque jour. Si la suspension de son utilisation est levée au bout de quelques jours, elle ne perturbera pas le calendrier vaccinal. Les 1,3 millions de Français qui ont reçu la première injection doivent de toute manière attendre neuf à douze semaines pour recevoir la deuxième.
À la pharmacie Nadjahi à Rambouillet (Yvelines), la seule question que les clients posent au téléphone est de savoir "quand pourront-ils être vaccinés ?". Selon Renaud Nadjahi, le pharmacien, ils maintiennent leur rendez-vous et souhaitent être vaccinés. En revanche, ce pharmacien craint l'embouteillage au moment où il faudra reprogrammer tous ces rendez-vous annulés.
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