Vaccin contre le Covid-19 : où en sont les stocks de la France ?

Publié le 22 janvier 2021 à 9h53

Source : TF1 Info

CORONAVIRUS - Depuis le lancement de la campagne de vaccination, la France a reçu deux millions et demi de doses du sérum contre le Covid-19. Trois semaines après le début des vaccinations, où en sont les stocks ? On fait le point avec la rédaction de LCI.

Il y a quelques semaines, il fallait convaincre les Français d'aller se faire vacciner. Aujourd'hui, il faut les réfréner car c'est la gestion des stocks des vaccins qui pose question. Depuis le 27 décembre, la France a reçu deux millions et demi de doses au total.  Après un retard à l'allumage pendant les fêtes, la campagne de vaccination s'est accélérée. Où en sommes-nous actuellement ? Environ 800.000 doses ont été injectées aux populations les plus fragiles ou exposées au virus et une partie a été réservée aux Ehpad. Résultat, il resterait donc près de 870.000 doses pour les centres de vaccination. 

Ces dernières 24 heures, la France a enregistré 346 morts et près de 23 000 nouveaux cas. Face à la circulation toujours très élevée du virus, Olivier Véran prévoit de vacciner au moins 1,3 million de personnes d'ici la fin janvier. L'objectif final étant d'inoculer le sérum à la totalité des Français d'ici la fin du mois d'août si "tous les vaccins sont validés par les autorités sanitaires et mondiales", précise le ministre de la Santé, invité jeudi au 20h de TF1.

Dans cette course contre la montre enclenchée contre la propagation du virus, les stocks de vaccin jouent un rôle précieux. Parmi les solutions déjà envisagées, il faudrait que tout le monde réussisse à prélever six doses par flacon, au lieu de cinq, comme l'a préconisé le laboratoire Pfizer/bioNTech. Mais cette opération demande une aiguille et des gestes spécifiques - soit des conditions idéales qui ne seraient pas à la portée de tous les centres de vaccination. Peu importe, l'entreprise médicale a récemment annoncé qu'elle comptait réduire le format de leur contenant - ce qui ferait 17 000 flacons de moins par semaine. 

Vers une meilleure répartition

Le mot d'ordre est simple : aucune goutte ne doit être gaspillée. Un principe qui s'applique aussi au niveau de la répartition des stocks sur le territoire. Afin de faciliter l'opération de distribution, les sérums commencent par être distribués dans les hôpitaux pivots présents dans chaque département. 

Les doses atterrissent dans les établissements par bloc de 5000 doses indivisibles - ce qui limite encore un peu plus leur bonne répartition sur le territoire. "Vous ne pouvez pas les découper. Au début, on s’est retrouvé dans une situation où on avait des territoires très peu peuplés qui avaient beaucoup de doses. À compter de lundi prochain, nous allons procéder à un rééquilibrage", explique Laetitia Buffet, responsable de la "Task Force" interministérielle sur la vaccination.

Mais le trajet des vaccins contre le Covid-19 ne s'arrête pas là. Les doses sont ensuite réparties selon plusieurs facteurs : en fonction du nombre de soignants, de la part des plus de 75 ans et de la capacité des centres de vaccination. Ces derniers ont vu leur nombre gonfler depuis la fin du mois de décembre. Alors que la France devait en compter 700 sur son territoire,  il y en a plus d'un millier aujourd'hui. L'équation est facile à résoudre : plus le nombre de centres augmentent et moins il reste de doses disponibles. "Certains centres ont fait du surbooking, c’est-à-dire qu'ils ont pris plus de rendez-vous qu'il n'y avait de doses  (...) Dans le pire des cas, vous décalez d'une ou deux semaines", a conseillé Olivier Véran. 

Pour répondre aux besoins du plus grand nombre, devrait-on réduire le nombre de doses distribuées ? C'est en tout cas la solution choisie par le Danemark  qui a décidé d'espacer les deux injections de six semaines. Cette solution a été balayée par le gouvernement français. Sur le territoire, un délai de 21 jours entre les deux doses a été maintenu. Selon Antoine Flahaut épidémiologiste, cette solution serait possible pour les personnes qui ont déjà été malades. "On pourrait entendre qu’une seule dose pourrait être suffisante les concernant. À ce moment-là, la dose va presque donner une valeur de rappel." Pour l'instant, cette piste n’est pas privilégiée par les autorités sanitaires.


La rédaction de TF1info

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