ÉCLAIRCISSEMENT - L'apparition du variant Omicron inquiète la planète, d'autant qu'on ne connait pas encore tout ce qu'il implique de nouveau. Est-il plus contagieux ? Est-il moins grave que le variant Delta ? Gérald Kierzek, consultant santé TF1-LCI, apporte ses lumières.
L’Organisation mondiale de la santé juge "élevée" la probabilité que le nouveau variant du SARS-CoV-2 se répande dans le monde. Mais l'OMS souligne aussi combien on ignore encore tout sur la contagiosité et la gravité réelles de ce variant, après plusieurs jours d'informations contradictoires, parfois rassurantes et parfois alarmistes. Face à cet inconnu, faut-il alors s'inquiéter ?
Invité sur le plateau de LCI ce lundi, Gérald Kierzek, consultant santé, rappelle qu'un variant majoritaire dans une zone géographique ne le devient pas forcément dans le reste du monde : "Il y a des variants qui, dans les précédents mois, ont été cantonnés à l'Afrique Australe, mais qui n'ont jamais pu s'implanter dans le reste du monde", rappelle-t-il.
Reste que ce variant Omicron est en train de contaminer le reste du monde. Comme au Portugal où treize cas de Covid-19 identifiés chez les footballeurs du club portugais Belenenses SAD sont les premiers à être "liés" au variant Omicron du coronavirus, selon l'Institut national de santé (Insa). "Oui, ce virus Omicron est partout", assure Gérald Kierzek. "Des gens vont être porteurs de ce variant, mais cela ne signifie pas pour autant qu'il va remplacer dans l'écosystème les variants présents. Il y a des phénomènes génétiques comme les virus et les variants, mais il y aussi des hôtes, des composantes génétiques, des composantes de système immunitaire, ainsi que des taux de vaccination."
Le variant Omicron, moins redoutable que le variant Delta ?
En d'autres termes, un variant peut ne pas devenir majoritaire partout dans le monde. Si "cela a été le cas avec le variant Delta, cela n'a pas été le cas avec d'autres variants", explique-t-il. "Il faut rester très prudent d'autant que vu la dangerosité et la virulence qui me paraissent plus faibles de ce variant Omicron, cela me parait même être une bonne nouvelle."
Pour le moment, les chercheurs insistent sur un point : la stratégie de lutte contre les variants actuels, notamment Delta, reste a priori la bonne, même avec l'apparition d'Omicron. Autrement dit, en pleine vague épidémique en Europe, y compris en France, il faut poursuivre une vaccination la plus large possible, en tout cas chez les adultes, et continuer à respecter les gestes barrières comme le port du masque.
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Publiées lundi, de nouvelles prévisions de l'institut français Pasteur - qui ne prennent logiquement pas en compte Omicron au vu des nombreuses incertitudes - estiment que le bon respect de ces gestes peut considérablement réduire une vague d'hospitalisations au sommet prévue pour début 2022.