Voici le neurone qui pourrait aider à lutter contre l’alcoolisme

par Julie BERNICHAN
Publié le 11 juillet 2016 à 19h16
Voici le neurone qui pourrait aider à lutter contre l’alcoolisme

DÉPENDANCE – Des chercheurs américains ont identifié des neurones capables de décourager les consommateurs de se resservir. Une découverte qui ouvre la voie à un nouveau type de traitement.

L’alcool est la deuxième cause de mortalité dans notre pays selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM). Trouver de nouvelles solutions pour réduire la consommation des personnes à risques est donc un enjeu majeur de santé publique.

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Une nouvelle étude, repérée par le site des professionnels de santé, santelog , et publiée dans la revue Biological Psychiatry , révèle qu’une des réponses pourrait se trouver à l’intérieur de l’organisme. Des chercheurs de l’Université du Texas (Etats-Unis) ont réussi à identifier et à isoler des neurones qui pourraient décourager les personnes alcooliques de se resservir à outrance. Comment ? En activant des neurones à récepteur dopaminergique D2.

Activer les neurones D2 pour arrêter de boire

"La consommation d’alcool peut modifier la structure de certains neurones, les neurones épineux moyens, présents dans le stratium dorso, une zone du cerveau impliquée dans la prise de décision", note santelog. Alors que les neurones à récepteur dopaminergique D1 sont associés à l’abus d’alcool, les neurones D2, eux, pourraient inciter à la sobriété en agissant sur la libération de la dopamine.
Problème : les neurones D2 se désactivent lorsqu’une personne boit de l’alcool. Et ce, même sans en abuser. Une fois les neurones qui incitent à la modération inhibés, le consommateur a plus de difficultés à s’arrêter. Des tests sur les souris ont montré que la consommation excessive, puis l’abstinence d’alcool réduisent l’action des neurones D2.

Avec cette découverte, les scientifiques espèrent pouvoir réactiver ce type de neurones via des médicaments ou des stimulations électriques. Des études complémentaires sont cependant nécessaires pour voir si la méthode peut vraiment modifier le comportement des consommateurs.

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Julie BERNICHAN

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