Vous avez des nuits hachées ? Attention, c'est dangereux pour la santé

Publié le 10 juillet 2014 à 12h55
Vous avez des nuits hachées ? Attention, c'est dangereux pour la santé

SANTÉ – Une nuit interrompue est tout aussi néfaste qu'une courte nuit, selon une étude publiée dans la revue "Sleep Medicine".

Les jeunes parents connaissent la question. Pleurs, biberons, couches… La litanie se décline hélas aussi la nuit. Mauvaise humeur, troubles de l’attention et de l’équilibre émotionnel en sont les contreparties. Et c’est bien naturel. Publiée par la revue Sleep Medicine le 8 juillet, l’étude menée par le professeur Avi Sadeh et son équipe de l' Université de Tel Aviv (TAU) estiment qu'un sommeil haché équivaut à une nuit réduite à quatre heures de sommeil.

"Le sommeil de bien des parents est interrompu par des causes extérieures, comme les pleurs d’un bébé (…). Les médecins de garde, qui peuvent recevoir plusieurs appels par nuit, connaissent aussi ces interruptions. Ces réveils nocturnes peuvent être relativement courts - seulement cinq à dix minutes - mais ils perturbent le rythme naturel du sommeil" explique le responsable.

Un comportement altéré

L’étude pilote a été menée sur 60 adultes, dont 40 femmes, de 20 à 29 ans, qui ont porté pour l’expérimentation une sorte de montre mesurant leurs temps de sommeil et d'éveil. La première nuit, ils ont pu dormir huit heures consécutives. La seconde, ils ont été réveillés pour réaliser des tâches de 10 à 15 minutes. L’idée étant notamment de décrypter le sommeil des parents et de certains professionnels effectuant des gardes de nuit.

Humeur de chien, états de dépression, somnolence, difficultés de concentration… Les sujets n’étaient pas vraiment frais au réveil. C’est que, en réalité, une nuit hachée n’équivaut pas à plus de quatre heures consécutives de sommeil.

"Notre étude montre l’impact d’une seule nuit de sommeil interrompu", reconnaît le Pr Sadeh. "Mais nous savons que ces effets s’accumulent, et donc que le prix fonctionnel est énorme pour les jeunes parents, qui se réveillent entre trois et dix fois par nuit pendant des mois. En plus des effets physiques d’un sommeil interrompu, les parents développent souvent un sentiment de colère envers leur bébé, et se sentent coupables de ces sentiments négatifs". Pas de panique, la culpabilité cessera sans doute dès que ces chers petits feront leur nuit.


La rédaction de TF1info

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