Zika : en France, le don du sang surveillé de très près

Publié le 8 février 2016 à 14h52
Zika : en France, le don du sang surveillé de très près

VIRUS – Zika ne finit plus de semer la terreur sur le continent américain. Et, voyages et échanges oblige, des malades dépassent les frontières du continent. Une réalité qui pousse les dons du sang a être particulièrement contrôlés.

Endiguer un virus donc les contours du mode de transmission sont encore mal connus n'est pas chose aisée. C'est pourquoi les mesures sanitaires pour lutter contre l'épidémie sont prises au fur et à mesure que la situation progresse.

Ainsi, la France vient de mettre en œuvre un contrôle plus accru du don du sang. C'est la ministre de la Santé, elle même, qui a réagit lors de l 'émission dominicale, Le Grand Rendez-Vous , de nos confrères d'Europe 1, I-télé et Le Monde : "Nous faisons en sorte de vérifier que les dons de sang ne sont pas contaminés par le virus Zika" a ainsi déclaré Marisol Touraine.

Un délai de 28 jours pour éviter toute contamination

Car l' Etablissement français du sang est formel , via un communiqué l'organisme estime le risque de contamination envisageable : "Des cas de contamination par transfusion sanguine sont possibles." A tel point que par mesure de précaution l'EFS à déjà pris les devants en envoyant des stocks de métropole en Guyane et aux Antilles : "Les femmes enceintes résidant aux Antilles et en Guyane ayant besoin d’une transfusion de concentrés de globules rouges reçoivent depuis le 4 janvier des produits en provenance de la métropole."

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Mais pour plus de prudence, les dons du sang effectués en métropole vont, eux aussi, subir une limitation. Ainsi, il est demandé aux personnes qui reviennent d'un voyage d'un pays dans lequel le virus Zika sévit de ne pas donner leur sang pendant une période de 28 jours, à compter de leur retour.

Pas de psychose, mais une inquiétude palpable

D'autre part, et pour plus de précaution, l'EFS prend des mesures pour les dons effectués dans les départements d'outre mer touchés pas l'épidémie : "Tous les dons prélevés aux Antilles et en Guyane à compter du 15 février 2016 feront l’objet d’un dépistage du Zika. Ce dépistage sera réalisé par le laboratoire expert de l’Etablissement français du sang (EFS) à Marseille", précise l'organisme.

Après le Canada et la Grande Bretagne la France impose donc des restrictions en matière de don du sang. La Guyane, mais aussi la Martinique, font aujourd'hui face à une situation épidémique. Mais c'est plus largement tout le continent latino-américain qui subit ce virus bénin dans la plupart du temps mais qui peut, chez les femmes enceintes, provoquer de graves malformations neurologiques pour leur enfant à naître. A noter que le virus est soupçonné, dans certains cas, pour le moment fort rares de favoriser une apparition de syndrome dit de Guillain-Barré qui entraîne une paralysie potentiellement fatale. Au Brésil près de 4000 nourrissons se sont vus diagnostiquer une microcéphalie et en Colombie trois personnes sont décédées des suite du syndrome de Guillain-Barré. Pour l'ensemble de ces cas tous les regards se tournent aujourd'hui vers le virus Zika.  

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La rédaction de TF1info

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