Faute d’eau, pas de vie possible sur Vénus

MM avec AFP
Publié le 29 juin 2021 à 10h12
Vénus est pourtant la plus proche voisine de la Terre, mais la température à sa surface peut atteindre les 470°C.
Vénus est pourtant la plus proche voisine de la Terre, mais la température à sa surface peut atteindre les 470°C. - Source : JEAN AYISSI / AFP

ASTRONOMIE - Une étude, parue lundi 28 juin, réfute la possibilité d’une vie sur Vénus. Une mise au point nécessaire selon la communauté scientifique après qu’un astronome a affirmé y avoir observé des traces d’activité vivante.

"Il n'y a pas de vie active possible", ont fermement conclu les scientifiques. Selon une étude parue, lundi 28 juin, dans la revue Nature Astronomy, la vie telle qu'elle est connue sur Terre est impossible sur Vénus, faute de suffisamment d'eau dans son atmosphère.

A première vue, on aurait du mal à douter de la nature inhospitalière de Vénus. Celle-ci est pourtant voisine de la Terre et est de taille et de masse similaire. Elle possède, cependant, une atmosphère composée de gaz carbonique à 97%, une température à sa surface de 470°C et est survolée de nuages de gouttelettes d’acide sulfurique.

"Pas une seule chance" de survie

Pourtant, le doute est né dans l’esprit des scientifiques après que l'astronome britannique Jane Greaves a annoncé la découverte de phosphine dans cette atmosphère. Ce gaz est produit par une activité humaine ou microbienne.

Une affirmation qui a immédiatement engendré une levée de boucliers pour mettre en cause cette observation et la méthode utilisée pour conclure à la présence de ce gaz. Selon John Hallsworth, de la Queen's University de Belfast et principal co-auteur de l'étude, la quantité d'eau disponible dans les nuages de Vénus est "plus de cent fois trop faible" pour la survie des micro-organismes les plus résilients connus. "Le microbe le plus tolérant à la sécheresse n'aurait pas eu une seule chance dans les nuages de Vénus, et le plus tolérant à un milieu acide encore moins", assène-t-il.

Concernant la question de la vie extraterrestre, les auteurs de cette étude comptent plutôt sur le prochain télescope spatial James Webb, qui décollera à l'automne, pour explorer la possibilité d'autres planètes pouvant abriter le vivant, en étudiant leur atmosphère.


MM avec AFP

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