70% des manchots royaux pourraient disparaître à cause du réchauffement climatique

Publié le 27 février 2018 à 6h51, mis à jour le 27 février 2018 à 7h57

Source : Sujet TF1 Info

NATURE - Les océans, autrefois abondants en poissons, s'épuisent peu à peu. Et pour les manchot royaux, les conséquences à venir dans les futures décennies sont dramatiques.

Avec le changement climatique, les manchots royaux risquent de mourir de faim dans les annéees à venir. Car les poissons et les poulpes migrent vers le sud, selon une étude publiée lundi dans la revue Nature Climate Change

Ventre blanc, bec noir, avec une tache orange sur le côté de la tête, les quelque 1,6 million de couples de manchots royaux, vivent sur les îles subantarctiques de Crozet, Kerguelen et Prince Edouard, les seules adaptées à leurs colonies gigantesques. 

"L'espèce pourrait disparaître dans un futur proche"

Et lorsqu'un couple décide de faire un petit, la mer de glace et la présence de poissons permettent de nourir le petit pendant un an. Sauf que voilà. Dans les années à venir, cela ne sera plus le cas. Le manchot royal devra parcourir de plus longues distances pour nourir sa progéniture. Et la survie du bébé sera alors compromise.

Résultat: "Si aucune mesure n'est prise pour arrêter ou contrôler le réchauffement (...), l'espèce pourrait disparaître dans un futur proche", résument les trois principaux auteurs, Robin Cristofari et Céline Le Bohec, chercheurs au CNRS, et Emiliano Trucchi, de l'université italienne de Ferrara.

ARCHIVES - Un manchot parcourt 8000 kms pour retrouver son sauveurSource : Focus MYTF1News Xtra
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Partir ou rester ?

Que faire alors? Migrer vers d'autres terres? "Il n’existe qu’une poignée d’îles dans l’océan Austral, et très peu ont la capacité d’accueillir les gigantesques colonies que nous connaissons aujourd’hui", a tempéré Robin Cristofari, même si les auteurs évoquent malgré tout un possible refuge plus au sud, par exemple sur l'île de Bouvet.

Enfin, autre problème, les manchots royaux risquent de ne pas être les seuls à devoir faire face à ce dilemme. Rester dans leur colonie pour se reproduire au risque de mourir de faim. Ou partir sans garantie à la recherche d'un nouveau refuge plus proche du garde-manger.


La rédaction de TF1info

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