Réchauffement climatique : trois signes qui prouvent que la situation est très alarmante

Publié le 3 novembre 2017 à 19h30

Source : JT 13h WE

PRÉOCCUPANT - Record de chaleur, augmentation des émissions de gaz à effet de serre et niveau des océans qui ne cessent de monter engendrent des conséquences inquiétantes sur l'état de la planète. Autant de signes inquiétant, et malheureusement beaucoup d'autres, qui seront au cœur des débat ce lundi, lors la 23e conférence de l'ONU sur le changement climatique.

Il y a de quoi nourrir de réelles inquiétudes. Concentration record en CO2, montée des eaux, recul des glaces : les principaux  indicateurs du réchauffement planétaire démontrent l'urgence d'agir, alors que débute ce lundi à Bonn (Allemagne) la 23e conférence de l'ONU sur le changement climatique dont l'objectif sera de mener à bien l'accord de Paris signé le 12 décembre 2015, à l'issue de la COP21. LCI vous explique en 3 points pourquoi il faut considérer l'état de la planète bleue comme étant très sérieux.

Il fait de plus en plus chaud

Le record est battu. En 2016 et pour la troisième année consécutive,  il n'a jamais fait aussi chaud depuis que les relevés de températures existent (avec des valeurs moyennes supérieures d'envion 1,1°C) d'après  l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Le XXIe siècle compte déjà 16 des 17 années les plus chaudes depuis le début des mesures débutéés il y a 136 ans.

Des pics de chaleurs qui ont provoqué une fonte spectaculaire des glaciers des grands espaces. Ainsi, en Arctique (pôle Nord), l'étendue maximale des glaces a été sur l'année 2016 la plus faible obervée  en 37 ans. En Antarctique (pôle Sud), la banquise a été également très inférieure à la moyenne de la période 1981-2010. 

Toujours selon l'OMM, de grandes villes pourraient gagner jusqu'à 8°C supplémentaires d'ici 2100. Et ce malgré l'ambition d'une hausse limitée à 2°C (souhaitée lors de l'accord de Paris), des mégalopoles comme Djakarta, Lagos, Caracas ou Manille dépasseront le seuil de "chaleur létale" (comprenez, des températures si accablantes qu'elles peuvent causer la mort) la moitié de l'année.

Une concentration plus forte des gaz à effet de serre

Un niveau jamais vu auparavant. Les concentrations des trois principaux gaz à effet de serre (GES), dioxyde de carbone (CO2), méthane et protoxyde d'azote - ont atteint de nouveaux sommets en 2016. "Alors qu'elle était de 400 parties par million (ppm) en 2015, la teneur de l'atmosphère en dioxyde de carbone (...) a atteint 403,3 ppm en 2016" et "représente désormais 145% de ce qu'elle était à l'époque pré-industrielle", assure encore l'OMM. C'est donc le plus haut niveau en 800.000 ans. Les chercheurs alertent aussi sur la forte élévations des émissions de méthane depuis dix ans, résultat notamment de l'exploitation des énergies fossileset des activités agricoles.

Depuis plus de 20 ans, des experts alertent sur le réchauffement climatiqueSource : JT 20h Semaine
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Le niveau des océans ne cessent de monter

Ce phénomène semble s'accélérer. Le niveau des océans continue d'augmenter d'environ 3,3 mm par an. Ainsi, le niveau des mers a cru de 25 à 30% plus vite entre 2004 et 2015,. C'est bien plus que sur la période 1993-2004. 

En outre, cette hausse devrait s'intensifier à mesure que glaciers et calottes glaciaires (un glacier d'eau douce très étendu, s'écoulant dans différentes directions sur un socle rocheux) fondent en Antarctique et au Groenland. La fonte de la calotte glaciaire du Groenland est à l'origine de 25% de cette augmentation contre 5% il y a 20 ans. Sur la surface du globe, selon les régions, sa hausse a été en moyenne de 20 cm au XXe siècle et pourrait atteindre jusqu'à près d'un mètre à l'horizon 2100 rapportent nos confrères de l'AFP.

Conséquence, une foultitude de dégâts

Quand bien même l'accroissement du thermomètre mondial est limité à 2°C, les vagues de chaleur meurtrières vont devenir plus fréquentes, notamment dans les zones tropicales. Selon la Banque mondiale, les pertes liées aux cataclysmes naturels atteignent déjà 520 milliards de dollars par an et font basculer chaque année 26 millions de personnes dans la pauvreté.

En ce qui concerne les animaux, sur les quelque 8.688 espèces menacées ou quasi-menacées, 19% d'entre elles (1.688) sont déjà affectées par le réchauffement, du fait des températures et phénomènes extrêmes. Les récifs coralliens ont subi ces trois dernières années un blanchissement massif (un phénomène de dépérissement des coraux, qui se traduit par une décoloration de l’animal) et une mortalité record. Un réchauffement au-delà de 1,5 degré entraînerait aussi un bouleversement des écosystèmes du bassin méditerranéen inédit depuis 10.000 ans. Rien de bien rassurant, donc.


La rédaction de TF1info

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