Stress, nourriture lyophilisée, radiations cosmiques... voyager dans l'espace pourrait modifier l'ADN

Publié le 31 janvier 2017 à 16h11
Stress, nourriture lyophilisée, radiations cosmiques... voyager dans l'espace pourrait modifier l'ADN
Source : Julio Cortez/AP/SIPA

ESPACE - Les premiers résultats d'une étude, parue dans la revue Nature, semblent indiquer que l'ADN est modifié après un voyage dans l'espace.

L'avantage d'être deux. L’astronaute américain Scott Kelly, qui a passé un peu moins d’un an (340 jours) à bord de la Station spatiale internationale en 2015, a pendant ce temps-là laissé son frère jumeau Mark, lui aussi astronaute à la Nasa, au sol. Et durant toute cette période, tous deux étaient soumis aux mêmes expériences scientifiques. L'un dans l'espace, et l'autre depuis la Terre. Tout l'intérêt résidant dans le fait que les frères Kelly sont des jumeaux monozygotes, c'est-à-dire qu'ils possèdent le même ADN, et donc le même patrimoine génétique et hormonal. 

Une expérience pour le moins originale, dont l'objectif est d’étudier en détail les effets sur l’organisme d’un séjour prolongé dans l’espace, en vue du premier vol habité vers la planète Mars à l’horizon 2030. Or, en comparant le profil génétique des deux frères astronautes, les chercheurs de la Nasa ont découvert que les chromosomes de Scott Kelly étaient devenus plus longs que ceux de son frère jumeau, resté sur Terre. En cause ? Le stress intense que subi l’organisme.

Les jumeaux astronautes seront encore suivis pendant 4 ans

Les jumeaux de l'espaceSource : Les vidéos infos
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C’est en tout cas ce que révèlent les premiers résultats d'une nouvelle étude parue dans la revue Nature. Entre la vie en micropesanteur, la nourriture lyophilisée et les radiations cosmiques, les organismes des astronautes sont soumis à rudes épreuves, aussi bien sur le plan physique que psychologique. Toutefois, ces travaux de recherche, qui n'en sont encore qu'à un stade préliminaire, doivent encore être confirmés. Les jumeaux astronautes seront donc suivis encore pendant quatre ans. Une étude qui devrait fortemenet intéresser l'astronaute français Thomas Pesquet, qui est dans la Station spatiale internationale jusqu'en mai prochain. 


Matthieu DELACHARLERY

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