ESPACE - A l'occasion du Congrès astronautique international, qui se tient toute la semaine à Washington, Thomas Pesquet a laissé entendre qu'il était bien candidat pour aller un jour sur la Lune.
Près d'un demi-siècle après l'arrêt du programme Apollo, les Américains ont de nouveau rendez-vous avec la Lune. Les retrouvailles, si tout va bien, devraient avoir lieu en 2024. Le patron de la Nasa, Jim Bridenstine, a fait savoir lundi que des astronautes non-américains pourraient aussi participer au programme lunaire Artémis après cette première mission habitée. Et Thomas Pesquet ne s'en cache pas, il a bien l'intention de faire partie de l’aventure.
A l’occasion du Congrès astronautique international, qui se tient cette semaine à Washington, l’astronaute français a en effet laissé entendre qu'il était bien candidat pour aller un jour sur la Lune. "J'ai eu personnellement la chance d'aller dans l'espace une fois pendant 200 jours à bord de la Station spatiale internationale. Mais j'ai toujours rêvé d'aller plus loin et plus profondément dans l'espace. J'espère vraiment prendre ma part dans cette prochaine étape de l'exploration spatiale", a-t-il déclaré dans un message vidéo diffusé mardi 22 octobre sur la chaîne YouTube du groupe Arianespace.
Un astronaute européen sur la Lune à l'horizon 2027-2028
Des discussions auront lieu entre les différentes agences spatiales -européenne et japonaise notamment- pour déterminer qui seront les heureux élus, en tenant compte des contributions des partenaires, a fait savoir Jim Bridenstine -en résumé, celui qui donnera le plus aura droit à un ticket pour notre satellite. Le chef de l'Agence spatiale européenne (Esa) Jan Wörner a de son côté confirmé que les Européens voulaient effectivement envoyer un astronaute sur la Lune, peut-être vers 2027 ou 2028. Mais il a refusé de dire si Thomas Pesquet, aujourd'hui âgé de 41 ans, était parmi les candidats favoris. D'ici là, le Français aura 49 ans.
Rappelons que les fusées du groupe Arianespace ne transportent pas d'humains. Les Européens n'auront donc pas d'autre choix que de partir avec les Américains. Dans cette optique, l'Esa a indiqué qu'elle apporterait son soutien logistique au programme lunaire Artémis. Le PDG d'Arianespace a même annoncé mardi que la prochaine fusée du groupe, Ariane 6, offrirait des transports de matériels vers la Lune à partir de 2023.
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Le PDG d'Arianespace en a profité pour rappeler la nécessité de développer un programme de fusées habitées au niveau européen, visant une décision à la réunion ministérielle de l'Esa en 2022. "Imaginez l'excitation de voir un jour, bientôt, Ariane 6 sur son pas de lancement, à quelques minutes du décollage, avec le chef de mission qui annonce : Bon voyage Ariane 6, bon voyage l'Europe, allumons cette bougie et allons sur la Lune", déclare ainsi Thomas Pesquet à la fin de son message.
Le groupe européen Arianespace ne pouvait pas trouver meilleur "VRP".