MISSION SPATIALE - Depuis un an, une sonde de la Nasa inspecte l'un des derniers endroits inexplorés du Système solaire : notre étoile. Le but de la mission est d'en apprendre davantage sur l'origine des tempêtes solaires qui s'abattent à la surface de la Terre. Parker vient de livrer ses premières conclusions.
Jamais un engin construit par l’Homme ne s’était approché si près du Soleil. Depuis son départ de la Terre, Parker, la sonde de la Nasa, explore la couche externe de l’atmosphère du Soleil. Grâce à ses instruments, elle étudie la couronne solaire, ce halo qui entoure notre étoile et devient visible à l’œil nu lors d’une éclipse totale. A partir des premières observations de l'engin, quatre études ont été publiées dans la revue Nature. Comme le rapporte la Nasa sur son site internet, ces recherches décrivent un monde aux conditions dantesques, que l'université du Michigan qualifie d'"étonnamment chaotique".
Un an après son lancement, la mission offre des premiers résultats surprenants. Les chercheurs ont notamment découvert que le vent solaire -un gaz ionisé qui transporte une partie du champ magnétique du Soleil-, est fortement perturbé par de petits jets de plasma supersoniques. Ces derniers pourraient impacter le mécanisme de formation du vent solaire et du chauffage de la couronne. "Ces observations changeront fondamentalement notre compréhension du Soleil et du vent solaire et donc notre capacité à prévoir les événements météorologiques spatiaux", juge Justin Kasper, de l'université du Michigan, coauteur des travaux.
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Mieux anticiper les vents solaires
Plus globalement, l’objectif de Parker Probe est d’acquérir de nouvelles connaissances sur la météo de l’espace, notamment dans le but de mieux anticiper les tempêtes solaires. "Quand des bourrasques de ce vent atteignent la Terre, elles y provoquent des aurores boréales, parfois même des pannes électriques ou des perturbations des systèmes GPS, dont dépendront demain les voitures autonomes et d’autres systèmes automatisés (…) Mieux cerner ce vent est donc fondamental pour notre connaissance du Soleil comme pour le développement de nos technologies", rappelle le CNRS dans un communiqué.