Une équipe d'archéologues tente de retrouver l'identité d'un squelette vieux de 2000 ans

Publié le 20 septembre 2016 à 21h48
Une équipe d'archéologues tente de retrouver l'identité d'un squelette vieux de 2000 ans
Source : Brett Seymour, EUA/WHOI/ARGO

DÉCOUVERTE - Une équipe internationale a découvert un squelette humain vieux de 2000 ans sur le site de l’épave d'Anticythère, au large de l'île grecque du même nom. Des recherches sont en cours pour tenter de déterminer l'identité de ce squelette humain deux fois millénaires.

S'agissait-il d'un membre de l'équipage, d'un passager, d'un esclave ? C’est désormais toute la question. Le 31 août dernier, des restes d’un squelette humain deux fois millénaire ont été découverts sur le site de la célèbre épave d’Anticythère, au large de l'île grecque du même nom, dans la mer Egée. C’est ici, à bord de ce navire romain du 1er siècle avant notre ère, qu'avait été retrouvé en 1900 le mystérieux mécanisme d'Anticythère, considéré comme la plus ancienne "machine à calculer astronomique". L’épave, qui avait été fouillée à maintes reprises, est loin d’avoir révélé tous ses mystères.

Fragment d'os de crâne découvert sur le site du naufrage d'Anticythère.
Fragment d'os de crâne découvert sur le site du naufrage d'Anticythère. - Brett Seymour EUA/WHOI/ARGO

Les ossements, particulièrement bien conservés, ont été découverts sous 50 centimètres de débris de poteries et de sable. Les archéologues ont mis au jour une partie d’un crâne, trois dents, deux os du bras, plusieurs côtes et deux fémurs, qui semblent provenir de la même personne. Un premier examen semble indiquer que les ossements sont ceux d'un jeune homme. Toutefois, "les os n'ont pas l'air d'avoir 2000 ans", note le chercheur Hannes Schroeder, spécialiste de l'analyse d'ADN ancien au Musée d'histoire naturelle du Danemark à Copenhague, cité dans la revue scientifique.

Pamphilos, c’est le surnom que lui a donné l’équipe d’archéologues

Pour en avoir le cœur net, les scientifiques vont maintenant rechercher des traces d’ADN. Ce dernier pourrait donner des indications sur la couleur des cheveux, des yeux, ou sur l'origine géographique ou ethnique de l'individu. Pamphilos, c’est le surnom que lui a donné l’équipe d’archéologues, faisant référence à un nom inscrit sur une coupe de vin retrouvée sur le site de l’épave.  Les scientifiques ont bon espoir que l'ADN parle car une partie osseuse située derrière l'oreille a été retrouvée.

Cette zone du corps humain a en effet la particularité de mieux conserver l'ADN que d'autres parties du squelette, explique l’équipe de scientifiques dans Nature. Les analyses devraient débuter dans les prochains jours. En un siècle de fouilles, des centaines d'objets ont été découverts sur le site de ce naufrage, mais la trouvaille la plus fameuse reste le "mécanisme d'Anticythère", qui permettait de calculer la position de certains astres et de prédire les éclipses avec une grande précision. Le plus vieil ADN d'homme moderne jamais retrouvé a environ 45.000 ans. Tout est donc possible.


Matthieu DELACHARLERY

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