VIDÉO - Le robot qui… ressent la sensation du toucher

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MONDE DE DEMAIN - Doter les robots de la sensation du toucher est l'un des grands défis de la robotique. En Allemagne, une équipe de scientifiques a mis un point une peau artificielle capable d'imiter le fonctionnement du système nerveux humain.
Après avoir appris à se déplacer, s'exprimer, reconnaître et même sentir, les robots sont en passe d'acquérir une autre capacité inspirée de son créateur : le sens du toucher. Le mois dernier, des scientifiques de l’Université de Munich (Allemagne) ont présenté une peau artificielle permettant à nos alter-ego faits de câbles et d’acier de ressentir un contact physique. Une évolution nécessaire pour que les robots puissent enfin sortir de leurs cages et interagir plus étroitement avec les humains, sans mettre en péril la sécurité de ces derniers.
Pour mettre au point cette peau synthétique, les chercheurs ont commencé par étudier les humains. Chacun d’entre nous possède en effet pas moins de 600.000 récepteurs du toucher et au moins 200.000 autres qui mesurent les variations de température. Ils enregistrent ce qu'il se passe à la surface du corps, puis envoient l’information au cerveau sous la forme de signaux. Notre système nerveux étant incapable d’analyser toutes les informations en même temps, il donne alors la priorité aux sensations nouvelles.
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Pour reproduire ce mécanisme, le professeur Gordon Cheng et son équipe ont recouvert de la tête au pied un robot autonome de taille humaine avec plus de 13.000 capteurs mesurant chacun 2,5 centimètres. Ils permettent à H-1, c'est le nom de cet androïde, de détecter la proximité avec un objet, sa température, l'accélération ou la pression exercée, de la même manière que le système nerveux humain. Ensuite, un logiciel prend en charge le flux d'informations et fait réagir le robot uniquement quand des cellules sont activées individuellement pour éviter qu'il soit surchargé de requêtes. Les chercheurs travaillent désormais à la conception de capteurs de plus petites tailles et dont le coût de fabrication serait inférieur. "Nous sommes encore très loin d'une application dans le monde réel", admet Gordon Cheng.
A en croire les experts, la prochaine génération de robots sera en mesure de travailler "main dans la main" avec les humains. D'où la nécessité de doter ces machines de la sensation du toucher, ne serait-ce que pour assurer la sécurité des salariés qui interagiront à leurs côtés. Grâce à cette peau artificielle, la machine sera en effet en mesure de sentir une présence humaine, et cela même si la personne ne se trouve pas dans son champ de vision. En 2015, un travailleur allemand de 22 ans est mort en voulant installer un robot sur une chaîne de montage dans une usine Volkswagen, en Allemagne. L'incident est survenu alors que le technicien mettait en route la machine avec l'un de ses collègues. Frappé à la poitrine par le robot et poussé contre une plaque métallique, il a succombé à ses blessures. Un scénario similaire s'est produit en France, au mois d'avril de la même année, dans une usine du Maine-et-Loire. Avec ces technologies, ces drames auraient peut-être pu être évités.
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