ÉBLOUISSEMENT - Une "aurore polaire" est un phénomène de lumières et de couleurs dans le ciel, donnant régulièrement lieu à des captations sublimes. Mais s'il fascine depuis la nuit des temps, on sait depuis peu comment ledit phénomène se produit. Nous lui consacrons cette semaine notre format Explore.
Comme tout phénomène beau et mystérieux, l'aurore polaire, appelée "boréale" dans l’hémisphère nord et "australe" dans l’hémisphère sud, fait fantasmer depuis la nuit des temps.
Dans l'Antiquité, aussi bien en Occident qu'en Chine, les aurores étaient ainsi considérées comme des serpents ou des dragons dans le ciel. Dans son ouvrage Météorologie, Aristote les identifiait, lui, aux flammes de l’éther et les comparait à "des déchirures du ciel nocturne derrière lesquelles on voit des flammes".
En 1619, Galilée s'est révélé le premier à définir une "aurore boréale". Et le siècle suivant, James Cook a confirmé que les aurores étaient des phénomènes communs aux deux pôles. Plus près de nous, nos amis les Inuits y voyaient des événements relatifs à la vie après la mort, ou avant la naissance, associant la teinte rouge au sang.
Depuis, les scientifiques ont compris comment et pourquoi ces aurores se formaient.
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Un spectacle naturel à couper le souffle
En réalité, l'aurore polaire se produit lorsque les vents solaires, chargés de particules, entrent en collision avec l’atmosphère terrestre au-dessus des pôles magnétiques.
En d'autres termes, le Soleil projette des particules magnétiques dans l'espace, à une très grande vitesse. La Terre, protégée de ces particules par la magnétosphère, une couche aux allures de bouclier magnétique qui nous protège des éruptions solaires et se révèle moins efficace aux extrémités nord et sud de la Terre. Les particules solaires pénètrent ainsi dans l'atmosphère terrestre par les deux pôles, entrant en contact avec l'oxygène présent dans l'air. Au final, cela donne lieu à ces (sublimes) aurores polaires.
Pas que sur la Terre
Les aurores n'ont pas toujours la même couleur, souvent de couleur verte, virant parfois au rose et au violet profond. De quoi éblouir les chasseurs d’aurores, hypnotisés par ce "gouffre par lequel le ciel entrouvert semble vomir des flammes".
La période la plus propice à l’observation d'aurore polaire s'étend d'octobre à mars, lorsque le ciel est bien découvert et la nuit bien noire. Et pour observer une aurore boréale, mieux vaut se rendre dans les parties les plus au nord du globe (Alaska, Groenland, Canada, pays scandinaves).
Ajoutons que les aurores polaires ne sont pas un phénomène spécifique à la Terre, on en trouve également sur Jupiter, Vénus, Uranus et Neptune. Il est possible d'en trouver sur n'importe quelle planète possédant un champ magnétique.