Le volcan sous-marin formé il y a deux ans au large de Mayotte reste sous surveillance

LT
Publié le 2 mars 2021 à 15h14, mis à jour le 2 mars 2021 à 15h20

Source : JT 13h WE

GÉOLOGIE - Un volcan sous-marin découvert en mai 2019 au large de Mayotte est toujours en activité. Il est surveillé comme le lait sur le feu.

"Roi des mers", "nouvelle île", "monstre imaginaire", les Mahorais ne manquent pas d’imagination pour trouver un nom à leur nouveau voisin. Il s'agit d'un volcan qui s'est récemment formé sous l'océan indien à 50 kilomètres de Mayotte. Situé à 3500 mètres de profondeur, il mesure 800 mètres de hauteur et quatre kilomètres de diamètre. Sa naissance a entrainé des microséismes qui ont commencé à être ressentis en mai 2019 sur l’archipel. 

Depuis sa découverte, les scientifiques français accourent pour l’observer de plus près. La dernière mission océanographique, baptisée Mayobs 15, s’est déroulée à bord du navire Marion Dufresne. Les chercheurs ont découvert que le volcan dégageait des coulées de lave. En deux ans, il a recraché de quoi remplir l’équivalent de deux piscines olympiques. Les roches sont récupérées et analysées. Cette étude permettra de définir où se trouve la chambre magmatique, cœur du volcan, le temps de séjour de la lave dans celle-ci et son chemin parcouru. 

Des sirènes pour alerter en cas de séisme ou de tsunami

À Mayotte, les microséismes font des dégâts comme des fissures dans les murs. Les habitants apprennent à vivre avec. Les scientifiques surveillent le volcan en installant par exemple des sismomètres pour mesurer les déplacements du sol. Les moindres mouvements de la terre sont enregistrés. "Il faut être dans un endroit calme où il n’y a pas d’activité autour, personne qui marche, pas de routes, pas d’activités qui font trembler le sol", nous explique une scientifique.

Lorsque l’activité mesurée est trop forte, la sirène retentit en ville. Il est prévu d'installer 23 autres sirènes sur l’archipel afin d'alerter en cas de séisme ou de tsunami. Anticipant une éventuelle catastrophe, les écoles se préparent d’ores et déjà au pire scénario. Des exercices d’évacuation sont ainsi effectués dans tous les établissements scolaires tous les trimestres. 


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