1er mai à la Pitié-Salpêtrière : l'IGPN saisie après la publication d'une vidéo montrant des policiers frappant un étudiant

Publié le 7 mai 2019 à 14h43

Source : Sujet TF1 Info

VIOLENCES - La préfecture de police a saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) après la publication d'une vidéo montrant des policiers frappant un étudiant dans la résidence universitaire de la Pitié-Salpêtrière, le 1er mai 2019.

Après la publication par Mediapart du récit d'un étudiant du Crous de la Pitié-Salpêtrière, affirmant, vidéo à l'appui, avoir été frappé par des membres des policiers, l'IGPN a été saisie, a annoncé le parquet de Paris à l'AFP. La vidéo qui circule date du 1er mai 2019, jour de la Fête du travail. On y voit des policiers à moto, souvent comparés aux "voltigeurs" interdits depuis 1986 et la mort de l'étudiant Malik Oussekine, asséner au moins un coup de matraque à cet étudiant, à l'intérieur de la résidence universitaire du 13e arrondissement de la capitale. Des violences qui, racontent des témoins et la victime des coups à Mediapart, ont eu lieu alors que l'étudiant, qui observait la manifestation déborder, de loin, serait retourné en courant dans sa résidence, craignant de subir une charge de la part des CRS.

Un repli qui aurait décidé les agents à le prendre en chasse. "Je leur ai dit à plusieurs reprises : 'J'habite ici.' J'avais mes papiers, les clés de ma chambre et j’étais prêt à tout leur montrer", a-t-il expliqué à Mediapart, ajoutant que ni lui ni son frère, également présent et blessé, n'avaient l'intention de porter plainte. 

Pendant ce temps-là, une trentaine de manifestants, cherchant à échapper aux gaz lacrymogènes, faisait irruption dans le célèbre hôpital du 13e arrondissement. Un événement qui avait poussé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner à s'indigner d'une "attaque" de l'établissement, croyant également voir dans cette tentative d'intrusion une volonté de s'en prendre à un CRS hospitalisé... arrivé en réalité plus tard. Une version depuis battue en brèche par les témoignages des soignants et les vidéos prises lors cette après-midi, entre autres sur LCI, qui appuyaient tous l'hypothèse d'un mouvement de panique de la part des manifestants, qui ont tout de même été placés en garde à vue avant d'être relâchés.


La rédaction de TF1info

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