DILEMME - Protester, ou aller travailler ? La question se pose pour de nombreux Gilets jaunes. Parmi les manifestants, certains trouvent des astuces pour exprimer leur mécontentement tout en travaillant.
Exprimer sa colère est une chose, le faire tout en travaillant en est une autre. Pas facile pour les Gilets jaunes d’être mobilisés en semaine. Certains ont toutefois trouvé des astuces pour ne pas avoir à choisir entre protestation et vie professionnelle, à l’image de Thierry Bellamy, artisan paysagiste en Loire-Atlantique. A défaut de pouvoir être toute la journée sur un barrage à Nantes, celui-ci bloque les routes à sa façon… en ralentissant au volant : "On va rouler à 20 km/h à peu près, jusqu’à arriver à notre chantier", explique-t-il.
Une opération escargot qui fonctionne : rapidement, une cinquantaine de véhicules se retrouvent au ralenti derrière le camion de Thierry. Celui-ci a déjà prévu de retourner à son point de blocage après sa journée de travail.
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Dans le Finistère, Clément Marécal, 18 ans, alterne entre travail et mobilisation. Agent d’entretien à mi-temps, il ne peut pas se permettre financièrement de ne pas aller travailler. Pas question pour autant de renoncer à la contestation, quitte à ne pas avoir dormi depuis près de 48 heures.
Du côté de Longeville-les-Saint-Avold, en Moselle, Xavier Schmitt troque le gilet jaune contre la blouse de garagiste. Ironie du sort, ses clients n’ont cependant pas réussi à se déplacer jusqu’à lui.
Mobilisés depuis le samedi 17 novembre, les Gilets jaunes continuaient leurs opérations de blocage lundi 19 novembre, en ciblant autoroutes et dépôts pétroliers, tandis que les autorités affichaient leur fermeté.