Droit de retrait à la SNCF : "Il y aura des retenues sur salaires, c'est la loi", prévient Guillaume Pépy

Publié le 20 octobre 2019 à 21h51, mis à jour le 21 octobre 2019 à 4h58

Source : TF1 Info

GROGNE SOCIALE - Sur LCI, Guillaume Pepy a affirmé, pour répondre à la grogne sociale qui agite la SNCF depuis quelques jours, que des mesures de sécurité allaient être prises. Mais pas seulement, il a aussi déclaré que des retenues sur salaires auront lieu.

Ce dimanche 20 octobre, le mouvement social à la SNCF a perturbé, une fois encore, la circulation des trains pour son troisième jour. Mais la direction prévoit une nette amélioration du trafic dès lundi, sur fond de bras de fer autour du "droit de retrait" entre le gouvernement et les syndicats. Une perturbation qui a occasionné de nombreux tracas pour les usagers. 

Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a rappelé ce dimanche soir que les billets seraient remboursés "à 100%", précisant que cela concernait aussi ceux normalement non remboursables. Il a annoncé également la mise en place rapide d'un fond d'indemnisation d'un million d'euros pour les voyageurs qui ont subi "des dommages exceptionnels", notamment ceux qui ont dû acheter d'autres billets de transport ou se loger à l'hôtel.

Sur LCI, le patron de la SNCF a indiqué sur LCI que des mesures allaient prises tant sur le plan de la sécurité des agents que sur les salaires de ceux qui avaient exercé leur droit de retrait. "Je ne raisonne pas en terme de sanctions. Ce que je cherche, c'est que le service public soit de retour le plus vite possible.  Celles et ceux qui ont exercé un droit de retrait, alors qu'il n'y avait pas de danger grave et immédiat, il y a des retenues sur salaires. Et ça, c'est la loi", a-t-il déclaré. 

Il a également expliqué ce qu'avait l'intention de faire l'entreprise sur le plan de la sécurité des agents et des usagers. "Nous allons renforcer encore, par de nouvelles précautions de sécurité, certains trains régionaux et nous avons décidé d'anticiper des recrutements pour avoir tous les agents de sûreté, la police ferroviaire que vous voyez sur les quais, et ainsi, lutter plus efficacement contre les agressions des agents du service public qui sont aujourd'hui, beaucoup trop nombreuses", a-t-il dit. 

A l'origine du mouvement ? Un accident survenu mercredi dernier, lorsqu'un TER reliant Charleville-Mézières à Reims a percuté un convoi routier exceptionnel coincé sur un passage à niveau dans les Ardennes, faisant 11 blessés dont plusieurs hospitalisés. Le conducteur, qui a porté secours aux passagers alors qu'il était lui-même blessé, était le seul agent SNCF à bord du train. Les syndicats contestent ce mode de fonctionnement, qui permet de faire circuler des trains sans contrôleurs, évoquant des risques de sécurité pour les voyageurs.


La rédaction de TF1info

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