Etudes de santé : le numerus clausus relevé de 10% en 2019 avant sa suppression l'année suivante

par Mélanie FAURE
Publié le 24 avril 2019 à 6h23, mis à jour le 24 avril 2019 à 9h48
Etudes de santé : le numerus clausus relevé de 10% en 2019 avant sa suppression l'année suivante
Source : PASCAL PAVANI / AFP

NUMERUS CLAUSUS - Le nombre d'étudiants en deuxième année de médecine, pharmacie, dentaire et sage-femme sera revu à la hausse pour la rentrée prochaine.

Le nombre d'étudiants qui seront admis en deuxième année de médecine, pharmacie, dentaire et sage-femme à la rentrée de septembre augmentera de 10% par rapport à l'an dernier, selon un arrêté paru au Journal officiel durant le weekend de Pâques. Qualifié d'"absurdité" par Emmanuel Macron, dont sa suppression fait partie des engagements présidentiels dès 2020, le "numerus clausus" sera ainsi porté à un niveau record pour son avant-dernier millésime. Pour les quatre filières, 14 928 places seront ouvertes, toutes voies d'accès confondues, soit 1405 de plus qu'en 2018, selon l'arrêté publié dimanche.

  

La hausse sera plus spectaculaire en médecine (9314 places, +1109) et en dentaire (1320 places, +117), mais tout de même sensible en pharmacie (3261 places, +137) et en maïeutique (1033 places, +42). Cet arrêté de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, précède de quelques semaines à peine le concours de fin de première année commune des études de santé (Paces). La Paces et le "numerus clausus" doivent être supprimés à partir de la rentrée 2020, dans le cadre de la loi santé adoptée à l'Assemblée nationale et dont l'examen au Sénat est prévu en juin.

Ce texte prévoit que les quotas d'étudiants admis en 2e ou 3e année seront à l'avenir déterminés par les universités, en accord avec les agences régionales de santé, selon les capacités et les besoins du territoire. Agnès Buzyn affirmait en février que cette réforme avait notamment pour but d'"augmenter de 20% à peu près le nombre de médecins formés". Mais le but affiché est surtout de mieux former les étudiants en changeant les critères de sélection. Un oral en fin de première année devrait porter sur la motivation et les qualités d'empathie et d'écoute. Des passerelles devraient également permettre de bifurquer plus facilement vers d'autres cursus médicaux.

La question du jour : par quoi le "numerus clausus" va-t-il être remplacé ?Source : JT 20h Semaine

Les épreuves classantes nationales en fin de 6ème année (ECN) - qui représentent actuellement la méthode d'admission à l'internat - disparaîtront. Cela concernera tous les étudiants qui intégreront le deuxième cycle en septembre 2019 et passeront donc les nouvelles épreuves en 2022. Objectif : ne pas réduire cette 6ème année à la seule préparation du concours de fin d’études.


Mélanie FAURE

Tout
TF1 Info