Renault : fin de la grève à Maubeuge

Publié le 3 juin 2020 à 16h31, mis à jour le 10 juin 2020 à 10h18

Source : JT 20h WE

AUTOMOBILE - - Les salariés de l'usine Renault de Maubeuge en grève depuis vendredi ont repris le travail mercredi. Ils se disent "rassurés" après les annonces du constructeur automobile et du gouvernement.

Ce live est à présent terminé. 

PENICAUD : "L'ETAT SERA AUX COTES DE RENAULT"


invitée de l'émission "En toute franchise" sur LCI, Muriel Pénicaud a indiqué que l'Etat sera aux côté de Renault "s'il y a des accords qui permettent de sauver l'emploi". 

Pénicaud : "Sil y a des accords qui permettent de sauver l'emploi (...) l'Etat sera aux côtés de Renault"Source : TF1 Info

JEAN-DOMINIQUE SENARD SUR LCI, CE QU'IL FAUT RETENIR


Invité du Grand Jury LCI/RTL/Le Figaro, le PDG de Renault Jean-Dominique Senard est revenu sur l’annonce de son plan d’économies de 2 milliards d’euros, qui prévoit la suppression de plus de 10.000 postes dans le monde, dont 4600 en France. 


- A propos de la situation de l'usine de Maubeuge, dont les salariés manifestaient hier, il a déclaré : "Je n'ai aucune intention a priori de fermer l'usine de Maubeuge. Je vous assure, je ne l'ai jamais dit et je ne l'ai même pas pensé d'ailleurs". 


- Quid des autres usines du groupe ? "Flins ne fermera pas", a assuré le patron du constructeur automobile. En revanche, l'usine de Caudan (Fonderie de Bretagne) devrait être cédée. "Ca fait des solutions possible. Je pense que cette entreprise n'a pas vocation à rester dans le groupe", a déclaré le PDG. Il souhaite faire du nord de la France "un des grands centres de l'industrie automobile en France".


- Le président de Renault a insisté sur la nécessité de mettre en oeuvre son plan pour sauver le groupe, qualifié de "fragile". "Si nous ne faisons rien aujourd'hui un certain nombre de sites de notre pays en particulier sont à risque". Pour expliquer les difficultés du constructeur, il a avancé la "surcapacité" du groupe et la sous-utilisation de plusieurs usines. "L'entreprise est destinée à produire 5,5 millions de voitures, nous n’en avons produit que 3,8 millions." 


- Jean-Dominique Senard a assuré que son plan n'était encore qu'un projet, qu'il faudrait discuter, notamment avec les syndicats. "J’ai la réputation d’un patron social, je n’ai pas l’intention de changer de réputation. Il n’y aura aucun licenciement. Il faut prendre le temps, trouver une solution pour chacun. Je n’ai jamais laissé personne au bord de la route, ce n’est pas aujourd’hui que je vais commencer."

Le Grand Jury du dimanche 31 mai 2020Source : Le Grand Jury
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BRUNO LE MAIRE


Invité de France 3 ce dimanche, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a assuré que les projets d'extension de Renault à l'étranger n'auraient  pas lieu. "Les projets d’extension au Maroc, en Roumanie, en Russie, n’auront pas lieu. Parce que ça serait incompréhensible pour les Français. Je ne suis pas favorable à cette stratégie, d’ailleurs ça n’est pas la stratégie du président de Renault. La stratégie que nous validons, que nous soutenons, c’est celle du développement du véhicule électrique en France, et notamment dans le Nord."

Dans une interview au Monde publiée le 29 mai, le président de Renault Jean-Dominique Senard avait déjà expliqué qu'il ne souhaitait pas poursuivre l'extension des projets à l'étranger : "Nous réorientons le navire de façon déterminée, en cessant les expansions hors de France et en recréant sur le sol français un outil industriel compétitif. C’est dans cet esprit que nous arrêtons des projets ou des activités au Maroc, en Roumanie, en Turquie, en Corée, en Russie. Ce plan n’est pas un plan français, c’est un plan mondial."

FLINS NE FERMERA PAS

L'ETAT EN APPUI 


Pour mener à bien son plan, Jean-Dominique Senard espère pouvoir compter sur l'appui de l'Etat français. Selon lui ce dernier va pouvoir apporter un "filet de sécurité", notamment via des "prêts bancaires dans lesquels il va apporter sa garantie". Mais le PDG de Renault assure qu'il remboursera ces prêts s'il venait à les utiliser. "Nous n’utiliserons pas un euro des contribuables français."

LE SITE DE CAUDAN CÉDÉ ?

SENARD NE VEUT "AUCUN LICENCIEMENT"


"J’ai la réputation d’un patron social, je n’ai pas l’intention de changer de réputation", assure Jean-Dominique Senard. "Il n’y aura aucun licenciement. Il faut prendre le temps, trouver une solution pour chacun. Je n’ai jamais laissé personne au bord de la route, ce n’est pas aujourd’hui que je vais commencer", assure le PDG, qui reconnaît toutefois que "Renault est fragile".

Pour expliquer ces difficultés, il avance un problème de "surcapacité" et "d'usines sous-utilisées". "L'entreprise est destinée à produire 5,5 millions de voitures, nous n’en avons produit que 3,8 millions."

MAUBEUGE


A propos de la manifestation samedi des salariés de l'usine Renault de Maubeuge, qui s'inquiètent de la délocalisation de leur activité dans une autre usine, Jean-Dominique Senard déclare : "Je voudrais dire aux salariés de Maubeuge : je comprends leur émotion. (…) Ces images d’hier m’ont émues profondément." "Imagiez-vous pour moi, voir mon nom écrit à coté du mot trahison", a-t-il ajouté, estimant qu'avoir jamais "trahi" personne "tout au long de sa carrière industrielle".

"Je n’ai aucune intention de fermer l’usine de Maubeuge. Rien ne se fera dans le nord de la France hors d’une discussion ouverte avec tout le monde", a assuré le PDG du constructeur automobile. "Nous allons construire tout cela ensemble. Le plan que nous avons présenté est un projet, il va être discuté. Nous allons donc maintenant nous mettre au travail et discuter de l’avenir de Renault, des usines du nord."

LES RÉPONSES DU PATRON DE RENAULT A 12H00


Le président de Renault Jean-Dominique Senard sera l'invité du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro à 12H ce dimanche. Un rendez-vous à suivre en direct sur LCI (Canal 26) et sur LCi.fr.

MARINE LE PEN


La présidente du RN menace Emmanuel Macron d'un "grand déconfinement de la colère sociale."

MAUBEUGE : LE RÉCIT DE LA MATINÉE


Voici ce qu'il faut retenir de la manifestation de ce samedi à Maubeuge. 

Renault : des centaines de salariés en colère manifestent à MaubeugeSource : TF1 Info

MANIFESTATION


Dans le cortège de la manifestation, la journaliste de LCI a pu interroger Moussa, salarié de Renault depuis 30 ans. "On craint qu’on ferme notre usine", lui a-t-il déclaré. Selon lui cette décision de déplacer l'activité de l'usine à Douai est d'autant plus incompréhensible que "sur tous les sites Renault, notre usine est exemplaire. On est une usine référence et aujourd’hui on ne nous regarde pas, on ne nous remercie pas. Le seul remerciement c’est de nous délocaliser."

EN IMAGE : DES MILLIERS DE PERSONNES MANIFESTENT A MAUBEUGE

Les salariés de l'usine Renault de Maubeuge manifestentSource : TF1 Info

SENARD


Au lendemain de l’annonce de la suppression de 15.000 emplois, le président de Renault Jean-Dominique Senard a accordé une interview au Parisien. Certains de ses propos font bondir les salariés du constructeur automobile. "Une usine comme Dieppe, qui sort sept voitures par jour, aucun dirigeant responsable ne peut la laisser continuer", explique-t-il. "Idem pour la Fonderie de Bretagne, qui perd près de 20 millions d’euros par an, pour un chiffre d’affaire d’à peine 40 millions d’euros."

"Aucune entreprise ne peut fonctionner bien longtemps en exploitant à moins de 60% ses outils de production. Du point de vue des infrastructures, nous serions en capacité de produire en France 1,08 million de véhicules. Or, il n’en sort pas plus de 650.000. l’objectif est de remonter à 850.000".

SYNDICATS


 Jérôme Delvaux, secrétaire du syndicat CGT-MCA, a déclaré à l'AFP : "C’est un séisme qui est en train de se passer. Nous voulons garder notre entreprise ici. Aujourd’hui cette manifestation est très importante, même si ce n’est qu’une première étape, pour montrer au gouvernement et à Renault que les salariés et les habitants de cet arrondissements sont attachés à cette entreprise et qu’on est soutenus. On a besoin de ces emplois, sinon c’est un territoire complet qui va mourir!"

POURQUOI PSA S'EN SORT MIEUX ?

MANIFESTATION


Sur LCI, le maire UDI de Maubeuge présent dans le cortège a appelé le président de la République à sauver l'usine et son territoire. "Monsieur le président de la République, vous êtes venus ici il y a moins de deux ans, vous avez salué les entreprises, vous avez promis aux territoires que vous alliez les aider. Il est le moment de tenir votre parole et de vraiment soutenir ce territoire. (…) On a besoin de vous et vous devez aujourd’hui nous soutenir dans ce combat", a déclaré Arnaud Decagny.

"Aujourd’hui le site directement c’est 2100 emplois, c’est près de 10.000 emplois autour, dans un bassin de vie de 220.000 habitants. Ce serait une catastrophe sociale, une catastrophe économique, et un tsunami d’aménagement sur notre territoire", a-t-il ajouté. "On est déterminé à sauver MCA. Non, l’assemblage n’ira pas vers un autre site, non MCA va vivre."

MANIFESTATION


La manifestation est partie à Maubeuge. A l'appel de l'intersyndicale de l'usine (CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, Sud), les manifestants ont entamé une marche partant du site pour rejoindre l'hôtel de ville de Maubeuge, à environ 6 km de là.

Dans cette usine du Nord qui emploie 2100 personnes, où les salariés sont en grève depuis vendredi, Renault fabrique des utilitaires électriques Kangoo. Une production qui doit être transférée à Douai. 

RAPPEL DES FAITS


Le constructeur automobile Renault a annoncé vendredi la suppression d'environ 15.000 emplois dans le monde dans le cadre d'un plan d'économies de plus de 2 milliards d'euros sur trois ans, visant à remédier à ses surcapacités. 

En France, 4600 emplois seraient supprimés, sur les 48.000 que compte le groupe. 

Renault a précisé qu'aucun licenciement sec n'était annoncé, le plan s'appuyant sur des départs à la retraite non remplacés et "des mesures de reconversion, de mobilité interne et des départs volontaires".

Pour exprimer leur désaccord et leurs inquiétudes, les salariés de l'usine Renault de Maubeuge (Nord) - en grève depuis vendredi - manifestent ce samedi matin. Le constructeur automobile français a annoncé le 29 mai la suppression d'environ 15.000 emplois dans le monde dans le cadre d'un plan d'économies de plus de 2 milliards d'euros sur trois ans. Déjà affaibli par la crise du coronavirus (en Europe le marché automobile a chuté de 76,3% en avril en raison de la fermeture des concessionnaires dans de nombreux pays), le groupe français souffre de surcapacités de production au niveau mondial. 

4600 postes devraient être supprimés en France, sur les 48.000 que compte la marque au losange dans le pays. Le projet inclut l'arrêt de la production automobile à Flins, en région parisienne, après 2024, une usine de 2600 salariés qui sera reconvertie, notamment dans le recyclage de pièces. Un seul site français (sur 14) sera fermé, à Choisy-le-Roi en banlieue parisienne, a annoncé Jean-Dominique Senard, le patron du constructeur. Ce dernier a par ailleurs précisé qu'aucun licenciement sec ne serait prononcé et que le plan s'appuyait sur des départs à la retraite non remplacés et "des mesures de reconversion, de mobilité interne et des départs volontaires"

La CFDT a dénoncé un "projet de casse sociale et de désindustrialisation", affirmant qu'elle "se fera entendre par tous les moyens possibles". La CGT a déploré une "stratégie assez suicidaire" tandis que la CFE-CGC a dit "son incompréhension et son désaccord", regrettant un "manque de dialogue social". 


La rédaction de TF1info

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